Abidjan: les rues s’illuminent dès le mercredi prochain

Sauf changement de dernière minute, les rues d’Abidjan revêtiront dès le soir du mercredi prochain le voile de lumières multicolores dont elles ont fait désormais leurs attributs en période fête de fin d’année. Ce sera la troisième édition du festival « Abidjan Perle des Lumières (APL) ».

Cette année la structure Apotéoz qui détient la paternité de l’évènement et son partenaire institutionnel, le District d’Abidjan, misent sur une thématique festive et d’enchantement. « Une note de gaité supérieure à celle des années précédentes tournées vers la réconciliation et la paix », a précisé M. Dao Mamadou, le patron d’Apotéoz qui a ébauché avec Acturoutes les grandes lignes du rendez-vous très attendu par les Abidjanais. Car au-delà du décor, toute une industrie de consommation gravite autour de l’évènement qui est en passe de devenir l’un des plus sollicités.
 
Les installations sur les grandes artères et les grandes places de la capitale économique ivoirienne sont déjà en place. Elles donnent une mosaïque de couleurs vives dans les ornements des décors lumineux avec une concentration dans la commune du Plateau.

« C’est sans conteste le cœur social, économique et politique d’Abidjan. Mais au plan géographique, c’est le niveau le plus élevé d’Abidjan », explique M. Dao Mamadou.

Quant à la façade lagunaire choisie pour les feux d’artifices, elle constitue un espace idéal pour ce type de spectacle, car elle offre une meilleure visibilité et réduit tous les risques liés à l’explosion des feux.

A chaque année, une idée nouvelle
Sur l’avenue Jean-Paul II, des figures d’anges embouchant des trompettes accueillent les usagers. Le long des tabliers des ponts De Gaulle et Houphouët-Boigny, reliant le centre des affaires à la commune de Treichville, une toiture fleurie ouvre les bras aux usagers en circulation.  « L’idée, a indiqué notre interlocuteur, est qu’on ne présente jamais la même chose sur deux éditions successives».

En dehors du Plateau, deux autres communes ont été choisies comme pôle d’attraction, Cocody et Treichville, sur proposition du District d’Abidjan qui veut que chaque année, une  commune soit privilégiée. C’est pourquoi la mosquée d’Aghien dans la commune de Cocody sera habillée aux accessoires lumineux, en plus de celle du Plateau et de la cathédrale St Paul.

A Treichville, les lumières formeront un triangle illuminant dont les côtés sont d’une part le pont De Gaulle prolongé jusqu’au carrefour Solibra, le boulevard Giscard d’Estaing entre le carrefour Solibra et le carrefour du restaurant Aboussouan d’autre part. La base de ce triangle étant l’avenue 16.

La principale attraction sera « l’Île enchantée » sur l’estrade du Plateau située sur le flanc du boulevard de la République en face de l’Hôtel du District. Un cadre qui offrira aux visiteurs un univers féérique de dépaysement et de jeux. L’accès est offert uniquement aux enfants accompagnés d’adultes, apprend-on. Ceci pour des raisons évidentes de sécurité. Ce paramètre devenu un enjeu  essentiel depuis la bousculade meurtrière qui a émaillée la dernière édition.

Tirer les leçons de l’incident de l’année dernière
M. Dao souligne que le triste incident de l’année dernière «renforce l’idée qu’il faut doubler d’efforts ans la prévention, l’anticipation et l’organisation, des piliers de la sécurité. « Nous avons tiré les leçons de ce drame », ajoute-t-il.

Récemment, des équipes de la police et de l’Office nationale de la protection civile (ONPC) ont régulièrement sillonné Abidjan pour des repérages en vue d’organiser le dispositif sécuritaire sans compter des réunions avec le District d’Abidjan. Ce, conformément aux dispositions annoncées par le ministre de l’intérieur Hamed Bakayoko sur « une réglementation des manifestations rassemblant de grandes foules ».

L’évènement connait un retard comparativement aux éditions précédentes où les lumières étaient visibles déjà à deux semaines de la Noël. Mais l’équipe des organisateurs met les petits plats dans les grands pour être prête au moment venu. Comme l’affirme M. Dao, « les équipes travaillent 24 heures sur 24 par des groupes tournants afin de ne pas relâcher la cadence et tenir les délais». A vos marques donc.

Célestin KOUADIO