Les transporteurs et les consommateurs au cours d’une rencontre avec les ministres des transports, Gaoussou Touré et des infrastructures économiques, Patrick Achi, ont exprimé leur adhésion au projet du péage sur l’autoroute du nord, apprend-on de sources ayant participé à la réunion.
Cette séance d’échanges tenue à l’immeuble SCIAM à Abidjan-Plateau avait pour objet de garantir une saine appréciation de la motivation des autorités quant la commercialisation des routes. A savoir, impliquer les usagers notamment les transporteurs dans l’entretien des infrastructures routières qu’ils exploitent de sorte à garantir les enjeux de leur survie.
Le péage devient donc la part de contribution à l’entretien et à la contribution des usagers pour l’entretien des routes existantes et la construction de nouvelles voies. Un modèle de gestion déjà en vigueur dans plusieurs autres Etats développés, sans citer d’autres Etats africains comme le Sénégal, ou le Burkina Faso.
Les transporteurs avaient déjà approuvé le projet, en décembre dernier, lors d’un séminaire avec le Fonds d’entretien routier (FER) sur la faisabilité du péage et du pesage. Mercredi, ils ont encore enfoncé la porte de la coopération avec le gouvernement.
« Les transporteurs sont conscients des efforts que fait le gouvernement pour le bien-être de leur secteur. C’est pourquoi, il feront tout pour accompagner l’Etat, en contribuant à travers le péage », a rassuré le président du Haut Conseil du Patronat des Entreprises de Transport Routier de Côte d’Ivoire (HCPETR-CI), Aboudramane Camara, emboitant le pas à plusieurs autres transporteurs.
Les consommateurs représentés par Marius Comoé, président de la Fédération des Associations de Consommateurs Actifs de Côte d’Ivoire (FACA-CI), n’ont pas donné d’opinion contraire non plus.
« Il s’agit d’une politique normale, à laquelle nous donnons notre caution totale », a précisé M. Comoé.
Le péage est sensé entrer en application dans un délai proche. En attendant que le prix du péage soit connu, tous sont appelés à faire des propositions au gouvernement pour que le basculement dans cette nouvelle ère se passe sans couac.
Célestin KOUADIO