De passage au Salon de l’agriculture d’Abidjan (SARA 2019), le Président Ouattara a remis ce lundi 54 tracteurs neufs aux producteurs d’oignon, de riz, de maïs et de coton. Ces outils modernes servent à améliorer les conditions de travail des paysans et à accroître la production.
A l’amorce d’une véritable révolution, l’agriculture en Côte d’Ivoire doit trouver des repères pour améliorer le rendement sans être un facteur d’aggravation des agressions contre l’environnement.
L’un des recours pour réaliser cette performance est l’utilisation des nouvelles technologies qui ont réussi une entrée explosive dans les exploitations agricoles. C’est pourquoi le ministère de l’agriculture a porté son choix sur l’agriculture intelligente et solutions innovantes.
Des solutions numériques existent en Côte d’Ivoire pour informer les agriculteurs sur le climat, le choix des intrants adaptés aux cultures et l’évolution des cours des denrées sur les différents marchés. Les drones sont également utilisés pour identifier la structure des sols et cartographier les surfaces exploitées.
10 000 personnes utilisent déjà ses applications, selon M. Delmas Ehui, patron d’ICT4Dev, une plateforme de solutions technologiques qui accompagne les concepteurs de différentes solutions numériques applicables à l’agriculture.
« Il nous faut réinventer et repenser notre agriculture», a souligné le vice-Président Kablan Duncan, vendredi à l’ouverture du SARA.
Ces innovations technologiques sont encadrées par le Projet de solutions numériques au désenclavement des zones agricoles (PSNDEA) dont la mission est de favoriser une augmentation de revenus provenant des produits agricoles et de renforcer la sécurité alimentaire.
Un autre volet de la mission du PSNDEA est la réhabilitation et l’entretien de routes rurales les plus délaissées sur un linéaire de 2800km sur quatre ans.
Cette composante lancée le 14 novembre est au stade des études techniques, selon le coordonateur du projet.
«Nous privilégions les zones de production de vivriers qui sont les parents pauvres de l’agriculture comparativement aux zones de production de cultures pérennes telles que le cacao», a confié Henri Danon.
Célestin KOUADIO
c.kouadio@acturoutes.info