La dégradation de la route menant à San-Pedro est inquiétante et perdure en dépit des difficultés pour rallier les deux villes portuaires de la Côte d’Ivoire.
C'est un parcours de combattant que de rallier Abidjan, la capitale économique ivoirienne et San-Pedro (sud-ouest), la deuxième ville portuaire du pays. Vu l'état de dégradation très avancé de la côtière distante de 397 km, les usagers préfèrent le très long détour par Gagnoa (centre-ouest) pour se rendre à San-Pedro pour une distance de 510km.
Près de 12h de route (une demi-journée) pour parcourir cette distance. A l’instar de la côtière, cette voie n’est pas mieux lotie. Totalement dégradée, elle présente un danger permanent pour les automobilistes obligés de faire des arabesques pour éviter les nombreux pièges des nids de poule.
« C’est cette gymnastique que nous faisons chaque jour pour rallier Abidjan et San-Pedro avec des risques certains », déplore Yacouba Diarrassouba, transporteur, résidant à San-Pedro.
Les travaux en cours sur les axes Gagnoa-Soubré et Soubré-San-Pedro, et qui semblent s’éterniser contribuent à accroître le calvaire des usagers. « Cela fait au moins deux ans que ces travaux ont débuté mais on a l’impression que rien n’est encore fait », se désole Désiré Gnacabi, fonctionnaire.
Ce mercredi, le convoi de journalistes pour la cité balnéaire a fait l’amère expérience pour se rendre à San-Pedro, via Gagnoa. Les usagers réguliers sur le trajet, eux s’en remettent à Dieu. « Tant que tu n’es pas arrivé à destination, tu continues de prier devant les exploits des chauffeurs », ajoute M. Gnacabi.
De ce fait, les populations de San-Pedro ont accueilli, jeudi, avec joie, les assurances du ministre des Transports, Amadou Koné, annonçant pour « très bientôt le démarrage des travaux de réhabilitation de la côtière » en attendant le démarrage de la construction du chemin de fer reliant San-Pedro à Man.
Ces ouvrages constitueraient, assurément, une bouffée d’oxygène pour les usagers. Car la dégradation des deux routes (par la côtière et par Gagnoa) pour rallier San-Pedro en provenance d’Abidjan et vice versa, est devenue agaçante pour les populations qui se plaignent des nombreux désagréments.
HS/ls/APA