Aboisso / Un footballeur loue un véhicule et poignarde le chauffeur
Soir Info
Posté le: 07 décembre 2011
A 22 ans seulement, Mideh N’drin Alfred Jaurès, se disant footballeur, domicilié à Abobo-Baoulé, un quartier de la commune d’Abobo, est un criminel avéré. Le jeudi 17 novembre 2011, il a braqué un chauffeur, avant de le poignarder. A en croire une source policière, le jour des faits, Mideh N'drin Michel, à Abidjan, se rend dans une agence de location de véhicules et sollicite un engin. Les formalités d’usage remplies, il ‘’décroche’’ un véhicule 4x4, de type Montero, de couleur grise, immatriculée 118 EP 01. Un chauffeur lui est flanqué. Avant de prendre la direction d’Aboisso qu'il indique comme sa destination, Michel demande au conducteur de faire un détour par Port-Bouët. Une brève escale, pour descendre sa petite amie qui ne devrait pas être du voyage du Sanwi. A bord du véhicule à présent, le footballeur, l'un de ses amis et, bien entendu, le chauffeur. Plus tard, voilà nos voyageurs à Aboisso. Le ‘’chef de délégation’’ demande d’emprunter la voie du Cafop. Cette piste est connue pour être très prisée des trafiquants de tout acabit. Trafiquants voulant échapper aux dispositifs sécuritaires frontaliers. Et là, contre toute attente, le footballeur fait montre d'un autre « talent » qui lui est, pourtant, jusque-là inconnu. Il sort en fait un couteau et poignarde le conducteur. Devant cette scène inattendue, l'ami du criminel réussit à s'éjecter de la voiture. Puis, il prend la tangente. Le chauffeur pour sa part réussit à garer la voiture. Malgré ses blessures, il se débarrasse de l'agresseur, avant de décamper lui aussi. Les instants d'après, Mideh tente de poursuivre seul la route. Hélas, le véhicule s’embourbe. Là, commencent ses déboires. Le commissaire de police Diouf est saisi par un appel anonyme. Il alerte son supérieur, le préfet de police. Tout de suite, c'est un important dispositif de forces de l'ordre qui se déporte sur les lieux. Entre-temps, Mideh, laissant le véhicule sur place, est allé chercher des bras valides. Ceux-ci doivent l'aider à sortir le véhicule du bourbier afin qu'il poursuive son chemin. Les policiers, eux, en profitent pour dégonfler les roues de la voiture. Puis, quelques-uns se tiennent en planque aux alentours. Les autres vont à la recherche des deux à l'instant en compagnie de l'agresseur dans le véhicule. Quelques instants après, le chauffeur, poignardé à la poitrine, au bras droit, à la tête et tout ensanglanté, est interpellé. Il fait un témoignage édifiant. Et peu après, le criminel, revenu au véhicule, est aisément cueilli. Son ami est lui aussi retrouvé. Tous deux sont gardés à vue pour nécessité d'enquête, quand le blessé, lui, est évacué au Chr de la ville.
G.J. Bédel
( A Aboisso)