Indiscipline. Le porte-parole du gouvernement a sorti le mot hier au terme du Conseil des ministres en évoquant l’accident survenu à Bongouanou moins d’une semaine plus tôt et ayant coûté la vie à 10 personnes dont 7 élèves.
« Il s’agit ici d’un cas d’indiscipline. La route a un code, il faut le respecter », a prévenu le ministre Bruno Koné, visiblement indigné. Il se trouve qu’une vingtaine de personnes avaient embarquées dans le pickup qui s’est renversé à l’entrée de la ville, en pleine nuit sur une route tortueuse, Des détails d’imprudence qui dans le cas d’espèces sont devenus des circonstances aggravantes.
Le diable a-t-il aveuglé ces jeunes qui partaient à une recollection au sein de la communauté Saint Egidio ? Avait-on une idée de l’état du véhicule avant de prendre la route ? Et si le chauffeur roulait à une vitesse anormale ? Des questions qui n’auront jamais de réponses.
Le drame qui a fait également 13 blessés reveille le souvenir d'une autre tragédie presqu'identique survenue en juillet 2012, à la montée du pont De Gaulle, à Treichville. Des adolescents de retour d’une soirée arrosée, on s’en souvient, avaient péri dans une collision avec un taxi-compteur. L’accident avait fait un total de 10 morts.
A quelques semaines de la fin de l’année, la sonnette d’alarme est tirée pour rappeler les usagers de la route à redoubler de vigilance.
Pour l’heure c’est encore le sens de responsabilité des autorités qui est bousculé. La ministre de la Solidarité, Anne-Désirée Ouloto est d’ailleurs annoncée à M’Batto, d’où sont originaires les victimes, vendredi 25 octobre pour les obsèques officielles, en plus de la contribution financière à la prise en charge médicale des survivants. La communauté Saint Egidio a prévu des prières pour ses membres disparus. Un bref sermon sur la prudence au volant ne serait pas de trop.
Célestin KOUADIO