La situation est plus qu’alarmante. En deux semaines seulement, l’on a, selon les chiffres livrés par le ministère de la santé et de l’hygiène publique, enregistré 1458 accidents de la circulation sur le territoire national. Les dégâts sont donc énormes. Le directeur de cabinet du ministère de la santé, Kouadio Konan Raoul dressant le bilan, a noté 3225 blessés et 81 décès. Ce bilan s’établit de la période du 1er au 15 janvier 2018. C’est pour trouver les causes, situer les responsabilités et les solutions que le ministère de l’Intérieur a convoqué une réunion élargie au service de secours (Sapeurs-pompiers et protection civile), la police, la gendarmerie, la justice, le fonds d’entretien routier, l’observatoire de la fluidité du transport… Cette rencontre présidée par M. Vincent Toh Bi Irié, directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur Sidiki Diakité s’est tenue à son cabinet dans la soirée du vendredi 19 janvier 2018. « Nous avons été inquiété par les chiffres communiqués par les sapeurs-pompiers d’une part, d’autre part par le ministère de la santé et les collègues de l’intérieur au niveau de l’administration territoriale. Ces chiffres croisés nous ont amené à proposer des initiatives. Au niveau ministériel, il y a des initiatives en cours et le ministre des transports a convié tous nos départements à une réunion le 24 janvier prochain pour discuter de la question. La rencontre d’aujourd’hui est une séance technique, mais de proposition », a-t ‘il dit en situant le contexte de la rencontre. Pour lui, les Ivoiriens se trouvent dans des situations difficiles, donc il faut essayer de comprendre cette réalité et préparer des propositions à verser au dossier pour la réunion du 24 janvier prochain. S’appuyant sur les statistiques du colonel Issa Sako des sapeurs-pompiers militaires, le directeur de cabinet du ministère de l’intérieur Vincent Toh Bi Irié révèle qu’en 15 jours, nous avons 10% des décès de l’ensemble 2017. Pour lui donc, c’est énorme et il faut très vite prendre des mesures et situer les responsabilités (les forces de l’ordre, les secours, la santé et la justice).
La remarque des sapeurs-pompiers
Pour le premier responsable des sapeurs-pompiers militaires, le colonel Issa Sako, ce n’est pas un fait nouveau. Chaque année, entre la fin et le début de l’année, l’on assiste chaque jour à des accidents. Pour lui, il faut que des mesures rigoureuses soient prises.
La justice
Pour le procureur adjoint M. Bakayoko Choilio, les accidents ont toujours fait l’objet de procès-verbaux. Si le conducteur est fautif, la peine d’emprisonnement est de rigueur. Il conclut que la cause humaine est à 95 % à l’origine des accidents.
La police
Selon le directeur général de la police, le général Youssouf Kouyaté, Abidjan enregistre 191 cas d’accidents soit 47,04%.Les causes sont multiples : le jeune âge des chauffeurs (15 à 20 ans) qui sont mineurs et inconscients, conduite sous l’effet d’excitants, méconnaissance du code de la route, pression des propriétaires, des syndicats, mauvais état des véhicules et des routes, manque de contrôle des autos écoles…Les solutions seront livrées à la réunion du 24 janvier prochain.
Le directeur de cabinet du ministère de l’Intérieur Vincent Toh Bi Irié conclut que « nous ne devons pas transformer nos routes en instrument de mort. Tout le monde doit être interpellé sur le sujet.
Etienne Atta