e récent effondrement du pont d’Abongoua sur l’axe Akoupé-Kotobi, avant même la réception de ce tronçon en chantier de rénovation ne finit pas de faire débat. Mais l’Agence de gestion des routes (AGEROUTE) rassure pour dire que « des décisions seront prises ». En attendant, des « investigations sont en cours » pour que les Ivoiriens soient « amplement informés ». Et pour le moment, les rapports ne nous sont pas encore parvenues », a confié le Directeur général de l’agence, Pierre Dimba, mercredi dernier à Yamoussoukro, au cours de la session d’information et de sensibilisation précédant la cérémonie de lancement du Programme d’entretien routier (PER) 2018.
Plusieurs causes sont à l’origine de la dégradation « prématurée » d’ouvrages routiers pour lesquels, « d’importants montants ont été investis dans leur exécution, a déploré Pierre Dimba.
Il a fait cas de la mauvaise qualité des matériaux utilisés, des « dispositions non conformes » prises par des entrepreneurs en charge de travaux.
Il faut rappeler que dans le processus de contrôle de la conformité de chaque étape de travaux, la chaine d’intervenants comprend l’entreprise adjudicatrice du projet, un bureau d’étude, parfois un bureau d’étude technique et l’Ageroute.
Mais « la responsabilité principale pèse sur l’entreprise qui doit faire l’auto contrôle pour que ce qu’elle dit soit conforme et ait la durabilité attendue », a prévenu M. Dimba, rappelant au passant la nouvelle disposition prise à l’effet de sanctionner toute entreprise responsable de travaux mal faits.
Après plusieurs années d’abandon dues à la dégradation avancée de la chaussée les usagers avaient retrouvé la jonction directe de Kotobi Par Akoupé.
Ils pouvaient par conséquent redescendre rapidement sur Bongouanou et progresser sur M’Batto, Tiémélékro d’une part et Dimbokro et Toumodi d’autre part.
Mais le craquement du tablier du pont ainsi que de ses passages piétons du fait de la crue du fleuve Agbo a poussé les voyageurs à solliciter de nouveau l’unique alternative qui s’offrait dans le temps à eux.
Il s’agit d’emprunter la voie plus longue menant à Daoukro, en passant par le carrefour de Bonanhouain puis par la ville d’Arrah, avant d’atteindre Kotobi.
Mathias KOUAME
m.kouame@acturoutes.info