L’axe Séguéla-Vavoua a été spontanément bloqué ce dimanche matin par des populations contestant les résultats de l’élection des conseillers régionaux tenue la veille. Les violences qui ont suivi ont fait deux morts, selon une correspondance locale.
Les manifestants ont paralysé le trafic automobile au niveau de Téguéla, village de Diomandé Mamadou dit «Madi», député et annoncé perdant aux élections régionales.
Tout s’est gâté quand les forces de sécurité sont venues pour rétablir l’ordre. Deux personnes ont été tuées et deux autres blessés, selon l’AIP qui ne précise pas les circonstances de ce drame.
A San Pédro (Sud-Ouest) également, des populations sont descendues dans les rues ce dimanche, improvisant une marche vers le siège de la CEI locale. Ces individus présentés comme des partisans du maire sortant Nabo Clément disent ne pas reconnaitre les résultats défavorables à leur mentor qui affrontait Anoblé Felix, candidat du RHDP.
Samedi, jour du scrutin, un mort a été signalé suite à des courses-poursuites à Lakota (Centre-Ouest).
Présentées comme un scrutin sous haute tension, les consultations pour le choix des maires et conseillers régionaux sont rythmées par le clash entre le PDCI et son ex-allié le RDR conduisant la coalition RHDP.
30 mille éléments de l’armée, de la police et de la gendarmerie ont été déployés sur l’ensemble du territoire pour sécuriser le vote.
Le gouvernement par la voix de la ministre de la solidarité , Mariatou Koné, avait appelé les différents candidats et leurs états-majors respectifs à garantir un «environnement apaisé et climat de fraternité» avant, pendant et après les élections.
Aboudramane Sangaré, président d’une faction du FPI, parti de l’opposition, a demandé à ses partisans de ne pas se rendre aux urnes, qualifiant le scrutin d’«élections pièges».
Célestin KOUADIO
c.kouadio@acturoutes.info