Bangolo / Un véhicule de transport mitraillé : trois morts dont un policier

Les bandits qui opèrent dans le département de Bangolo ne veulent plus faire dans la dentelle. Après une attaque infructueuse le 15 juin 2011 contre un minicar, ils viennent à nouveau de s'illustrer de la manière la plus effroyable en mitraillant un véhicule de transport. Le bilan fait état de 3 morts et de nombreux blessés. C'était dans la nuit du vendredi dernier 1er juillet, sur l'axe routier Bangolo-Duékoué. En effet, selon des informations recueillies, un minicar de transport qui assure la liaison Abidjan-Man, s'en allait en direction de la capitale des 18 montagnes. Mais à peine le village de Guézon-Binao franchi, que le chauffeur découvre soudain un obstacle constitué de troncs d'arbres. Il se rabat sur le côté gauche de la chaussée. Mais le minicar heurte violemment trois arbustes qu'il déracine sur coup. C'est en ce moment que les coupeurs de route qui revendiquent l'obstruction de la voie, surgissent de la broussaille. Ils mitraillent le véhicule déjà en mauvaise posture. Au final, le mini car fait une sortie de route, avant de terminer par des tonneaux. Le bruit de l'accident n'échappe pas à des villageois qui croient bien faire d'aller voir ce qui se passe. Là, ils entendent d'autres violentes détonations. Les pauvres paysans déjà traumatisés par les récents et tristes évènements à l'ouest, prennent leurs jambes à leur cou. Les odieux gangsters eux, se ruent sur le véhicule accidenté. Avec une animosité sans pareille, ils dépouillent toutes les victimes. Argent, bijoux, téléphones-portables, vêtements et d'autres biens de valeur, constituent le butin de ces ignobles renégats. Puis enfin, ils quittent les lieux, non sans libérer plusieurs autres rafales, tant sur les malheureux passagers, que dans les cieux. Ce n'est très tôt le samedi matin 02 juillet, que les villageois découvrent l'horreur. Des hommes et des femmes souffrant d'atroces blessures, dont certaines par balles, sont retirés du véhicule de transport. Ils sont conduits à l'hôpital de Bangolo. Mais il y a pire. Vu qu'on dénombre par ailleurs 03 morts dont un policier. Au moment où nous mettons sous presse, les noms des victimes ne nous étaient pas encore parvenus. C'est le lieu d'en appeler une fois de plus à la prise de responsabilité des autorités militaires de ce département, afin que cessent ces actes de criminalité dont souffrent les populations. Ibrahim BAKOULE