Intervenant dans le débat sur l’application de la réglementation concernant la charge à l’essieu des camions de marchandises, le DG de l’Agence de gestion des routes (Ageroute) estime que la réponse viendra de la professionnalisation de l’activité de transport.
« Il y a un véritable problème de professionnalisation des transporteurs. Le jour où nous aurons des transporteurs et de chargeurs professionnels, tout ira pour le mieux dans le sens de la préservation des routes et des vies humaines », a expliqué M. Boiké Fofana, invité vendredi en tant que panéliste au « Club Mobilité » d’Acturoutes.
A l’analyse du DG, les transporteurs opèrent « sans une maitrise des données », au point où ils finissent des pratiques peu recommandables pour amortir leurs charges. Ce qui explique la surcharge des camions, la surenchère sur les tarifs, le mauvais entretien des engins. Chiffres à l’appui, il a révélé que 70 à 80% des poids lourds contrôlés au poste de pesage d’Allokoi, sur l’autoroute du Nord, sont en surcharge.
Il va pourtant falloir arriver à une répression de la surcharge car l’enjeu, selon Boiké Fofana est d’une part sécuritaire vu la vie des personnes qui est impliquée. D’autre part, il y a un enjeu économique dans la mesure où il s’agit de la préservation d’infrastructures routières et du transit de marchandises.
Outre M. Boiké, d’autres intervenants à savoir, MM. Karamoko Célestin, Nemaigny Justin et Omar Baba, repstivement responsable du service pesage au Fonds d’entretien routier (FER), Directeur des opérations de l’Office de sécurité routière (OSER) et représentant des chargeurs maliens se sont exprimés sur les les raisons et conséquences de la surcharge des véicules, thème du débat.
Le Club Mobilité, rappelons-le, est un espace d’échanges initié par Acturoutes pour lever le voile sur les sujets pertinents attenants à la mobilité et à la libre circulation des personnes et des biens.