Bouaké / Mardi noir : 39 morts et 78 blessés, hier dans une collision entre cars de transport
Soir Info
Posté le: 28 mars 2012
Le mardi 27 mars 2012, restera sans nul doute une date gravée dans la mémoire des populations de Bouaké et des localités environnantes. Un accident de la circulation d’une rare violence, a causé une quarantaine de morts. Emoi total dans le département. Selon nos sources, dans la matinée, un car de transport en commun, qui a fait le plein de passagers à Abidjan, est en partance pour le Burkina Faso. Si les choses se passent jusque-là assez bien pour ces voyageurs, ce ne sera plus le cas, à 2km de N'djébonoua, localité elle-même située à une vingtaine de Km de Bouaké. C'est qu'à ce niveau-ci, ce car rentre en violente collision avec un autre mastodonte, lui aussi, bondé de monde. Selon certains témoignages, ce dernier véhicule qui lui, venait du Mali pour Abidjan, a vu l'une de ces roues avant exploser. Le chauffeur perd le contrôle de son engin qui quitte subitement sa trajectoire, pour se déporter sur le côté opposé. Et c'est alors qu'il se retrouve nez à nez avec le car se rendant au pays des « hommes intègres ». C'est la collision inévitable. 37 morts sont dénombrés sur place et de nombreux blessés dont des cas graves. Plus tard, 2 autres morts sont enregistrés. Portant le bilan à 39 morts au moment où nous mettions sous presse aux alentours de 20h. Quand les morts étaient transférés à la morgue du Chu de Bouaké, les blessés eux, par les soins des sapeurs pompiers, prenaient la direction des urgences chirurgicales. Mais bien avant, une source qui se veut crédible, revoit les choses largement à la hausse. « Je suis enseignant et directeur d’école. Je ne veux pas être cité. Mais permettez-moi de vous dire que j’ai pu compter 77 morts. Vous pouvez me croire ou pas. Mais c’est la triste réalité. Je n’ai vu qu’un bébé d’à peine deux ans comme survivant dans le car qui a quitté le Mali pour Abidjan. C’est vraiment triste tout ça ». En attendant que la lumière totale soit faite sur ce drame, espérons tout simplement, que l'on ne comptabilise pas d'autres morts.
Ladji Abou SANOGO
(Correspondant régional)