Les autocars de l’Union des transporteurs de Bouaké (UTB) n’ont pas roulé dimanche. Ils ne comptent pas le faire ce lundi, troisième jour d’un débrayage des convoyeurs, a constaté Acturoutes.
A Bouaké, ces auxiliaires chargés de l’embarquement des passagers et de la gestion des bagages à bord des cars ont bloqué les accès de la gare, samedi. Ils disaient protester contre une interdiction d’exercer brandie par la direction d’UTB en début de journée.
« Très tôt le matin, le responsables de opérations est arrivé et a interdit que les convoyeurs soient dans les cars pour le convoyage des véhicules, sans motif », a expliqué l’un d’eux.
Pour lui et ses camarades, la compagnie pousse le bouchon un peu trop loin d’autant que des discussions sur une plateforme revendicative des convoyeurs restent pendantes. Ces employés se plaignent de cumuler plusieurs années de travail sans véritable salaire, sans statut et donc sans perspective d’avenir.
Toutes les tentatives visant à changer leur situation, disent-ils, n’ont porté aucun fruit. Même le procès intenté en justice pour résoudre le problème est resté sans suite.
Dimanche, ils ont bloqué le service des autocars empêchés de quitter la gare. Les passagers de la compagnie se sont donc vu cloitrés dans l’enceinte de la gare et n’ont pu jusque-là effectuer leur voyage. Des centaines d’autres voyageurs au départ d’Abidjan n’ont pu effectuer le déplacement vers l’intérieur du pays.
Cette crise éclate dans la période cruciale de la fête de Pâques qui entraine un vaste mouvement de populations vers le Centre de la Côte d’Ivoire. Et les convoyeurs semblent convaincus que c’est le moment propice pour se faire entendre.
Par Habib DAGNOGO
Correspondant régional
h.dagnogo@acturoutes.info