Certification de l’aéroport : l’état remet le compteur à zéro
Fraternité Matin
Posté le: 21 mai 2012
Les autorités ivoiriennes changent de méthode dans le processus de certification de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan par l’aviation américaine. Au cours d’une conférence de presse, ce vendredi 18 mai, le ministre des Transports, Gaoussou Touré, a avoué que les autorités en charge de la question ont fait fausse route jusqu’à présent. «Anciennement, on allait directement chercher la certification. Sans se préoccuper des préparatifs à faire pour y parvenir», explique-t-il. Aujourd’hui, les nouveaux responsables semblent avoir compris qu’il leur faut changer leur fusil d’épaule. Le ministre identifie trois étapes à franchir.
La première est de mettre l’Autorité nationale de l’aviation civile (Anac) aux normes américaines. «L’Anac qui est l’autorité qui réglemente tout doit être classée en catégorie 1 par l’aviation américaine», précise le ministre. Il dit que c’est cette voie que le gouvernement explore actuellement. En termes d’échéance, il espère parvenir à un résultat positif en fin d’année. Deuxième condition, il faut trouver une compagnie aérienne américaine qui accepte de desservir Abidjan. Là aussi, M. Gaoussou Touré garde espoir. «Il y a des demandes», déclare-t-il. C’est seulement après avoir préparé le terrain, en satisfaisant à ces deux premiers préalables, que peut intervenir la dernière étape. Demander que l’aviation américaine vienne auditer l’aéroport d’Abidjan. Un examen qui doit donner le verdict de la certification.
Sur cette dernière étape, le ministre évoque le principal reproche fait à l’aéroport d’Abidjan : «On sait aujourd’hui ce qu’on nous reproche : nous sommes indisciplinés. Tous ceux qui n’ont pas droit à la zone aéroportuaire s’y retrouvaient». Depuis, du travail a été fait pour mettre de l’ordre. Gaoussou Touré indique qu’il y a désormais une réglementation en vigueur. Et elle est respectée. De nouveaux badges ont été établis à cet effet. Tous ces éléments lui font dire : «Nous sommes sur la bonne voie. Et la certification au niveau du port d’Abidjan pour que les bateaux partent directement vers les Etats-Unis facilitera les choses pour l’aéroport». Interpellé sur l’information faisant état de l’achat d’un avion pour le compte du Chef de l’État, le ministre Touré confirme qu’elle est vraie. Il précise que c’est un bien du pays qui répond au besoin de déplacements du Président de la République et non un outil personnel. Sur le montant, il renvoie la presse aux services de la Présidence, car n’en sachant pas plus.
Adama Koné