Quelle stratégie élaborer pour accélérer l’obtention de la certification ISO 9001 version 2008 ? Telle est la principale préoccupation qui a réuni la Direction générale et les différents Chefs de stations de la Société ivoirienne de contrôles techniques automobiles et industriels (SICTA) les 5, 6, et 7 février à Grand-Bassam.
Le thème du séminaire l’évoque bien: « Certification ISO 9001/2008, un enjeu de développement et de pérennité de la SICTA ».
Filière de la SGS, un groupe de renommée mondiale, leader en matière de contrôle automobile, dans la sous-région UEMOA, la SICTA ne voit pas de trop la reconnaissance ISO qui traduit la capacité d’une entreprise à répondre aux besoins de sa clientèle. Bien au contraire. « C’est un défi pour moi d’atteindre la certification qui est une branche de la Société mère », a assuré le Directeur général Ya Kouassi Emile.
La certification dans la perspective de la libéralisation de la visite technique qui s’annonce en Côte d’Ivoire doit par ailleurs traduire « le professionnalisme et l’expérience » de la SICTA de sorte à lui assurer une assise de performance qui tient tête à la concurrence.
En d’autres termes, la SICTA compte baliser le terrain en mettant la barre qualité à un niveau difficilement égalable, sinon inaccessible pour les éventuels concurrents. Dans ce sens ils comptent appuyer sur différents levier.
Réveiller la dynamique managériale
« La première consigne aux chefs de stations est d’être à l’écoute de la clientèle, dans l’accueil, dans les opérations de contrôle, dans la délivrances des certificats et dans la diffusion de l’infirmation aux usagers », a indiqué M. Ya Emile pour qui la fiabilité des équipements n’est plus à démontrer
« Pour soigner notre image, nous sommes passés à l’informatisation et l’automatisation des contrôles qui réduisent au maximum l’intervention humaine », poursuit-il. Les plateaux techniques du contrôle technique sont, en effet, dotés de Terminaux de saisie portables (TPS) de dernière génération répondant aux normes européennes en la matière.
La responsable qualité de la SICTA abonde dans le même sens soulignant le risque de voir le souci de la qualité disparaitre chez certains managers habitués aux méthodes traditionnelles de travail.
« Ce séminaire nous a permis de faire comprendre les enjeux qu’il y a à être certifié. Au plan technique, tout est fait. Des efforts sont faits chaque année pour automatiser tous nos équipements sur l’ensemble du territoire. Les hommes ont compris qu'un tel projet ne peut être piloté uniquement par le Directeur général», a remarqué Mme Kili Olga, par ailleurs chargée de la communication.
Restreindre le champ d’application de la Certification
Au plan opérationnel, la stratégie de conquête de la certification ISO 9001/2008 se résume en la définition d’un centre d’ancrage à partir duquel va se déployer tout le processus et atteindre les autres stations. La SICTA compte 19 stations disséminées sur l’ensemble du territoire dont 5 à Abidjan.
Le Directeur technique Bini Roger, explique que vu l’étendue territoire, vouloir étendre la certification à l’ensemble des stations sera « très difficile ».
« L’option que nous avons validée avec la Direction générale est de restreindre le champ d’application de la certification à la zone d’Abidjan. A partir de ce point, nous pourrons implémenter dans les autres stations à l’intérieur du pays », a-t-il dit.
Selon lui, les signaux sont assez positifs pour que la SICTA brandisse cette certification cette année. Il faudra cependant attendre les résultats des premiers audits à blanc prévus pour bientôt.