Abidjan - Près de 1.900 véhicules administratifs ont disparu durant la crise postélectorale de 2010-2011 en Côte d'Ivoire, que l'Etat va s'employer à récupérer, a annoncé mercredi Bruno Koné, le porte-parole du gouvernement.
"Un inventaire a été réalisé. Quelque 1.867 véhicules manquent à l'appel", a déclaré à l'AFP M. Koné, par ailleurs ministre de la Poste, des Technologies de l'information et de la Communication.
"Aujourd'hui, ils sont probablement utilisés avec des numéros (d'immatriculation) qui ne sont pas les leurs", a-t-il estimé.
"A titre d'exemple, quand je suis arrivé dans mon ministère, il ne restait plus qu'une seule voiture. Toutes les autres avaient disparu dans la nature", probablement "maquillées", a raconté Bruno Koné.
Des contrôles d'immatriculation vont être réalisés en Côte d'Ivoire pour aider l'Etat à récupérer son bien. "Mais si les véhicules ont été envoyés au Mali ou au Burkina Faso (voisins), ça va être beaucoup plus dur", a-t-il commenté.
Après une décennie de crise politico-militaire, la Côte d'Ivoire s'était embrasée entre novembre 2010 et avril 2011, après le refus de l'ex-chef de l'Etat Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire électorale de l'actuel président Alassane Ouattara.
Plus de 3.000 personnes ont péri en cinq mois dans le conflit postélectoral, durant lequel des vols et exactions de toutes sortes ont été commis.
La Côte d'Ivoire, considérée comme la locomotive économique de l'Afrique de l'ouest, notamment ces trois dernières années durant lesquelles son taux de croissance a avoisiné les 10%, reste un pays pauvre, classé par l'ONU parmi les 20 derniers Etats au monde en terme d'indice de développement humain.