Le Projet de renaissance des infrastructures de Côte d’Ivoire (PRI-CI) a perdu plus de 200 millions dans un contrat passé à une entreprise et qui s’est dévoilé comme une vaste escroquerie.
Selon le quotidien Fraternité Matin qui révèle les faits, un marché de reprofilage de pistes villageoises dans la région de la Nawa a été attribué par le PRI-CI à une entreprise turque, Cemil Ozgur, spécialisée dans le génie civil, le bâtiment et les travaux publics. Cette entreprise à son tour a confié en sous-traitance la réalisation des travaux à Dawud Entreprise Sarl.
Dirigée par Konaté Daouda, Dawud Entreprise Sarl est en réalité une société factice qui a encaissé 209 millions représentant une avance du total des 697 580 000 facturés pour les travaux. Ce décaissement a été facilité par Faité Kouamé par ailleurs comptable à Cemil Ozgur, qui a produit deux fausses cautions bancaires au PRI-CI.
Une fois l’argent en leur possession, Konaté Daouda, Faité Kouamé et leurs complices Guy Tabet et Loué Claude disparaissent dans la nature laissant sans un seul coup de pioche les chantiers routiers à leur charge et inscrit dans un programme co-financé par l'Etat de Côte d'Ivoire et la Banque Mondiale.
Les deux premiers cités ont finalement été rattrapés par les agents de la police économique sur une plainte des responsables du PRI-CI ayant constaté le point zéro dans l’évolution des travaux.