Démarré depuis le 29 septembre dernier, les travaux de renforcement du Boulevard lagunaire ont effectivement commencé et se poursuivent. Dans ce cadre, le pont Général de Gaulle va subir un traitement de choc. Toute chose qui exigera sa fermeture partielle. De même, des opérateurs installés dans l’emprise du projet ont été sommés de quitter les lieux.
L’Etat de Côte d’Ivoire a entrepris des travaux de voirie sur le boulevard lagunaire consistant en un renforcement de cet axe principal centré sur le pont Général de Gaulle. En amont, ces travaux vont porter sur la réfection de la voie allant de l’immeuble Nanan Yamousso à la gare de Grand-Bassam. Toutes les bretelles du pont de Gaule sont concernées par le projet. Y compris l’axe allant du quartier Biafra au Palais de la culture. En aval de la sortie du pont de Gaule jusqu’au pont ferraille, dans la commune d’Adjamé, les travaux ont également débuté. Soit un total de 12 km de voirie à traiter.
Au cours d’un entretien réalisé avec le chef du Programme de renaissance des infrastructures de Côte d’Ivoire / Agence de gestion des routes (Prici/Ageroute), Mamadou Moustapha M’baye, lundi dernier, ce dernier a confié que des travaux sur les deux ponts, de Gaule et Félix Houphouët-Boigny, urgent. «Les travaux à faire sur le pont de Gaule sont très importants, dans la mesure où c’est un ouvrage en béton qu’il faut protéger.
Actuellement, l’eau a commencé à s’infiltrer dans le béton. Lorsque l’eau commence à s’infiltrer dans le béton, il commence aussi à se détériorer. On voit aussi le cas du pont Félix Houphouët-Boigny, où le béton commence à prendre un coup. La seule façon pour ne pas qu’un béton prenne un coup, c’est de faire l’étanchéité sur ce béton. Le pont doit être sain, parce que c’est ce qui fait la structure de l’ouvrage. Pour faire ce travail d’étanchéité, l’entreprise retenue pour les travaux sur le Boulevard lagunaire sera obligée de décaper tout le bitume, afin de reprendre le complexe d’étanchéité. C’est pour cela qu’il faut qu’on travaille le plus tôt. De façon globale, cette entreprise a un contrat de 10 mois qui a démarré depuis le 29 septembre.
Après l’ouverture du pont Henri Konan Bédié (Hkb), les travaux sur le pont de Gaule pourront se tenir dans un délai de deux mois environ. L’idée, c’est de prendre une demi-chaussée, créer une déviation pour que les gens puissent continuer de circuler. Il ne s’agit pas de fermer totalement. Quoi qu’on dise, on est obligé de traiter le pont de Gaule. Le pont Houphouët-Boigny est encore plus malade que le pont de Gaule. Le complexe d’étanchéité a souffert. Il y a des infiltrations.
Malgré cet état de fait, le pont Houphouët-Boigny reçoit beaucoup de trafic, y compris le trafic ferroviaire qui est en-dessous. L’État de Côte d’Ivoire est en train de prendre des dispositions pour le traitement rapide de ce pont», a confié le chef de projet Prici/Ageroute.
Le pont Félix Houphouët-Boigny est plus malade
M. M’baye a indiqué qu’il a été demandé à l’entreprise en charge des travaux sur le boulevard lagunaire de ne commencer les travaux sur le pont de Gaule qu’une fois le 3ème pont livré à la circulation. En ce moment précis, a poursuivi l’expert en voirie, ce prestataire pourra prévoir la réduction de trafic sur le pont de Gaule.
L’idée étant de donner la possibilité aux Abidjanais d’avoir une autre alternative, celle de circuler sur le pont Hkb. Toujours dans le cadre des travaux sur le boulevard lagunaire, il est prévu l’élargissement de la voie entre la descente du pont, dans le sens Treichville - Adjamé, jusqu’à la Corniche, sur 2,5 km. «On passe de deux fois trois voies, à deux fois quatre voies. Les bâtiments situés sur l’emprise des travaux sont connus. Ils sont visibles. Il y a des stations et le bâtiment du restaurant Café de Rome.
Avant d’en arriver là, toutes les variantes ont été étudiées. Celle qui devait prendre un pan de la Cathédrale Saint Paul d’Abidjan, le Stade Félix Houphouët-Boigny, et même le pont Chardy en faisant un élargissement éventuel. Toutes ces variantes ont été étudiées, et celles qui ont été retenues, c’est celles qui nous permettent d’éviter la Cathédrale et le Stade Houphouët-Boigny, et qui nous permet de faire une quatrième voie en cherchant du côté de la lagune», a présenté l’expert en voirie. Vue sous cet angle, les opérateurs installés dans l’emprise du projet, à savoir les responsables de Café de Rome, les pétroliers, ainsi que les agents du District d’Abidjan, ont été conviés à des séances d’informations. «Lorsque le projet a été annoncé, il y a eu une campagne d’information publique. Tout le monde a été invité. ... suite de l'article sur L’Inter