Repositionner la Côte d'Ivoire sur le plan sous-régional en matière de distribution des hydrocarbures ; favoriser une meilleure distribution des produits pétroliers sur le territoire national et vers l'hinterland ; améliorer la sécurité des réseaux routiers et ferroviaires ivoiriens en réduisant considérablement ou en supprimant le transport par citerne. Tels sont entre autres, les objectifs de mise en service du pipeline reliant Abidjan et Yamoussoukro et dont la cérémonie aura lieu à Yamoussoukro, le lundi prochain, en présence de son Excellence M. Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d'Ivoire. Les enjeux du projet s'articulent autour de la construction et l'exploitation d'un pipeline pour le transfert massif et multi-produits pétroliers du dépôt d'Abidjan vers les dépôts de Yamoussoukro et Ferkessédougou ; la redistribution des produits pétroliers à partir des dépôts de Yamoussoukro et de Ferkessédougou vers le marché intérieur de la Côte d'Ivoire et vers les marchés des pays de l'hinterland. Ce projet a pour impact économique la réduction du coût du transport des produits pétroliers de 20 à 40% ; la création de 100 emplois directs et indirects ; la réduction du trafic des camions citernes dans la ville d'Abidjan et sur les routes ; une meilleure sécurité d'approvisionnement pour le Mali et le Burkina Faso à partir de Ferkessédougou. En ce qui concerne le tracé du pipeline, il faut révéler que l'oléoduc ou pipeline est enterré à une profondeur de 1,5m sur une distance de 385 km entre les dépôts Gestoci d'Abidjan et Bouaké, en passant par Yamoussoukro. Le pipeline traversera Abidjan, Anyama, Attinguié, Adakié, Aké Befiat, Tiassalé, N'Douci, Boukro, Taabo, Bringakro, Akakré, Yamoussoukro, Djebonoua et Bouaké. Faut-il le rappeler, c'est au début des années 2000 que la Côte d'Ivoire a décidé de se doter d'une telle infrastructure de transport de produits pétroliers. Les travaux de construction du pipeline ont effectivement démarré le 20 septembre 2007. Le pipeline est prévu s'étendre plus tard aux villes de Bouaké et Ferkessédougou.
Jean-Eric ADINGRA