EN DIRECT. PSA : Varin prévoit le retour à l'équilibre en 2014
leParisien
Posté le: 25 juillet 2012
PSA Peugeot Citroën détaille ce mercredi son projet de 8.000 suppressions de postes en France, après avoir dévoilé l'ampleur de sa perte semestrielle. Le groupe a annoncé une perte nette de 819 millions d'euros au premier semestre, plus lourde que celle anticipée par les analystes, contre un bénéfice net de 806 millions au premier semestre 2011.
Les syndicats du constructeur ont appelé les salariés à manifester devant le siège parisien, alors que le gouvernement présente aujourd'hui son plan de soutien à l'automobile.
Ces rendez-vous sont capitaux pour le secteur automobile français, commotionné par les plans de PSA, et aussi pour le gouvernement qui doit gérer cette bombe sociale, amorcée par un groupe automobile exsangue profondément ancré dans l'imaginaire des Français.
Suivez les temps forts de ces annonces :
12 h 10. Retour à l'équilibre en 2014. Philippe Varin, le pdg de PSA donne une conférence de presse. Il confirme le plan, soulignant sa confiance dans ce chemin vers le retour à l'équilibre qui doit intervenir fin 2014.
12 heures. L'Internationale devant l'Arc de Triomphe. Sur le chemin du retour, les manifestants font le tour de l'Arc de Triomphe. Les trois lettres PSA sont tracées sur le sol. Les délégués de Sochaux, le poing levé, entonnent l'Internationale.
11 h 40. La manifestation se disperse. Les salariés quitte l'avenue de la Grande Armée pour rejoindre la gare RER en manifestant. Les salariés d'Aulnay rejoindront ensuite leur usine où doit se tenir une assemblée générale à huis-clos
11 h 30. Un bonus écologique sous conditions. Le gouvernement présente son plan de soutien à la filière automobile. Les efforts de la puissance publique en matière d'hybride et d'électrique «sont conditionnés au maintien de leurs prix par les constructeurs automobiles et devront se traduire dans la localisation de la production de ces véhicules en France (ainsi que de leurs composants)», selon ce document.
11 h 10. Rendez-vous le 4 septembre. «Les salariés ont marqué un point, en faisant reculer la direction, on a gagné du temps sur cette machine infernale à licencier, moralement ça nous renforce et c'est une bonne chose, estime Jean- Pierre Mercier, élu central Cgt sous un tonnerre d'applaudissements. On a la gnaque! On va défendre notre emploi comme on défendrait notre famille parce que c'est notre seule richesse!» Rendez vous est pris pour la rentrée, le 4 septembre.
10 h 55. Soutien psychologique. La CFTC a demandé la création d'une cellule de soutien psychologique.
10 h 50. Un expert nommé. «Montebourg est en menteur, propose des mesures bidon et Varin, un vendeur de rêves», lâche Tanja Sussest, représentante du Sia, à la sortie du CCE. Les élus ont obtenu la nomination d'un expert, qui débutera sa mission le 27 août. Il n'a qu'un rôle consultatif mais permet de gagner du temps.
10 h 45. Pour Chatel, «il y a dix sites automobiles en trop en Europe.» Le député UMP et ancien secrétaire d'Etat à l'Industrie, Luc Chatel, prône sur Europe 1 un «pacte automobile» en matière de compétitivité, soulignant la concurrence mondiale exacerbée dans ce domaine. Un tel «pacte automobile» doit s'articuler notamment autour de l'idée que «l'automobile soit le premier secteur à signer des accords de compétitivité. Il faut travailler davantage, il faut plus de souplesse dans le droit du travail», a-t-il souligné.
Mais pour Luc Chatel, il faut aussi «mettre en place une TVA emploi. Il faut faire baisser les coûts de production. Une TVA emploi, c'est moins de charges sociales de manière à ce que les usines soient de nouveau compétitives».
«Il faut dire la vérité aux Français. (En Europe), il y a une dizaine de sites industriels automobile en trop, en surcapacité (...) Si nous ne voulons pas qu'il y ait un nouvel Aulnay derrière, il faut prendre des mesures radicales en matière de compétitivité», a-t-il plaidé.
10 h 40. «On n'est pas des boucs émissaires». Eric, 41 ans, dont 20 à PSA, est parti de Valenciennes à 5 heures pour rejoindre la manif : «Monsieur Varin gagne 9000 euros par jour, il faut le dire. Si on veut faire des économies, on peut commencer par là».
En Attendant la sortie des élus du cce, les délégués prennent la parole. «ça fait chaud au cœur de voir autant de mobilisation, tout le monde est affecté par les suppressions d'emplois. On n'est pas des boucs émissaires, on est là pour défendre nos emplois, non à la fermeture d'aulnay», s'exclame un représentant Cfdt.
10 h 30. Objectif atteint. Ca y est enfin les manifestants d'Aulnay ont atteint leur objectif: ils sont devant le siège et scandent le fameux slogan "tous ensemble...". Dans la foule on aperçoit des délégations d'autres entreprises telles que Sanofi
10 h 25. En route vers le siège. Les manifestants descendent l'avenue de la Grande Armée. Ils retrouvent d'autres délégations venues de Mulhouse, Valenciennes, Caen, Rennes...
10h11. Les manifestants sortent du RER sur la place Charles-de-Gaulle. Les slogans s'enchaînent dans un énorme brouhaha. L'objectif des manifestants est de rejoindre la manifestation qui se déroule devant le siège de PSA. «De l'argent il y en a dans les caisses de PSA», lancent-ils. «On espère retarder le plan social, mais je ne sais pas si ça va marcher», dit Rémi, 31 ans, avouant que depuis un an, tous les matins il se lève avec la hantise de son avenir professsionnel en tête.
Par Carole Sterlé