Espace aéroportuaire- Litige foncier: Près de 700 familles sur le pied de guerre
Soir Info
Posté le: 14 mai 2013
Le Collectif des habitants de l’extension de l’aéroport international d’Abidjan/ Port-Bouet, précisément ceux des quartiers de Jean Folly et de Gonzagueville sont sur le pied de guerre en ce moment.
Le lundi 13 mai 2013, ces populations ont fait le pied de grue, de 6h du matin jusqu’à la tombée du soleil, en présence des hommes en tenue chargés de veiller sur les lieux, pour s’opposer à la mise en valeur de cet espace qu’elles disent appartenir à l’Etat de Côte d’Ivoire.
Pour elles, seule l’Etat peut les contraindre à quitter définitivement les lieux. Selon Mme Kady, présidente dudit collectif, il est urgent que le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, vienne à leur aide. Surtout qu’à les en croire, ce sont plus de 670 familles démunies et dépourvues de tout soutien qui auraient vu leurs maisons détruites après la crise postélectorale par une personne, qui revendiquerait la propriété dudit terrain ( plus de 60 ha). « Nous sommes fatigués. Nous n’accepterons pas que des personnes viennent nous présenter de faux papiers pour récupérer notre espace », a-t-elle clamé sous des approbations de ses partisans. Aussi, a-t-elle affirmé : « c’est parce que nous sommes faibles qu’ils s’en prennent à nous. Que le président Ouattara, légaliste et respectueux de son peuple, dise un mot pour nous délivrer ».
Diarra Karamoko, président du quartier de la cité verte de cette zone a fait la genèse de l’occupation du terrain par ces populations. A l'en croire, conformément à la législation ivoirienne et des enquêtes menées çà et là par ce collectif, cette zone ne peut appartenir à personne. « C’est dommage. Nous n’avons pas les moyens d’habiter dans les quartiers huppés, mais nous attendons l’Etat ivoirien pour qu’il nous dédommage et nous partirons. En attendant, nous veillerons jour et nuit pour nous opposer à la barbarie », a-t-il mis en garde. Des conseils allant dans le sens de l’apaisement ont été également donnés aux habitants déguerpis des lieux depuis 2010.
Par Séverin DJAHA