Selon le rapport 2016 de l’Observatoire de la fluidité des transports (OFT), la ville de Vavoua est en tête des perceptions illicites sur les routes. Dans cette localité du Centre-ouest de la Côte d'Ivoire, les faux frais montent jusqu’à 38 680 FCFA sur 100 km, soit près de 400 FCFA par kilomètre.
Sur la base du tableau figurant dans ledit rapport, viennent ensuite Daoukro avec 21402 FCFA, pas loin d’Agnibilékrou où il faut débourser 20 789 FCFA, Bouaflé avec 15 748 FCFA et Mankono pour 14 280, toujours sur l’intervalle de 100km.
Les taux les plus bas de sommes versées aux agents des forces de sécurité sur les routes ont été enregistrés à Dimbokro (4 040 FCFA), Toumodi (4 717 FCFA), Daloa (4 795 FCFA) et Kounahiri (5 640 FCFA).
L’une des causes de ces poches de résistance à la lutte contre les tracasseries routières est la forte proportion de l’analphabétisme dans le milieu des transporteurs les obligeant à débourser de l’argent tant à des postes d’observation ou de sécurité que dans des postes de contrôle.
Ces statistiques plombent les performances de l’OFT, même si la structure se vante d’avoir fait passé le nombre barrages sur 100 km de 7 en 2012 à 1,3 en 2016.
«Nous sommes sur la bonne voie, mais nous sommes loin d’être satisfaits. Les actions commencent à porter. Il faut juste maintenir la pression et redoubler d’effort pour que le racket diminue sur nos routes», a confié le Secrétaire général, Touré Abdoulaye, jeudi lors de la présentation du rapport.
C’est pourquoi il s’engage dans la matérialisation par des panneaux des postes de contrôles autorisés de sorte que «les automobilistes sachent où s’arrêter».
L’OFT mène également des réflexions pour que la structure se dote d’un statut juridique qui renforce ses missions et moyens d’intervention. «Il faut permettre à l’OFT à travers des textes de loi de pouvoir réprimer et non se contenter d’observer et de rapporter», a expliqué M. Touré.
Par ailleurs, la nécessité d’offrir aux usagers des gares de correspondance, c’est-à -dire des sites aménagés avec le minimum de confort, a été soulignée. Deux installations de ce type sont prévues au quartier Koweit et à la gare UTB, dans la commune de Yopougon.
D’autres recommandations visant une meilleure mobilité sur les routes portent sur la mise en œuvre du schéma directeur du Grand Abidjan qui permettra de renforcer les capacités des infrastructures routières, le développement des transports de masse et surtout le recours aux systèmes de transport intelligents.
Célestin KOUADIO
c.kouadio@acturoutes.info