La nuit tombée, la gare routière de Gagnoa (Centre-ouest) se transforme en lieu d’activité des prostituées, a constaté mercredi un journaliste d’Acturoutes.
Les filles de joie viennent des différents quartiers de la capitale de la région du Goh pour s’adonner au plus vieux métier du monde. Tous les soirs, les transporteurs sont remplacés par des jeunes filles qui elles aussi veulent gagner leur vie, aux dires de Joëlle Gouamené, une prostituée qui s’est confiée à nous.
«Nous sommes ici dans le but de nous chercher, c’est ici que je tire l’essentielle de mes revenus. C’est avec ce métier que je loue ma maison. (…) Je suis venue ici par le biais d’une amie. Je gagne par jour 10 000 à 15 000 FCFA», a expliqué notre interlocutrice.
Les clients de ces filles de joie sont pour la plupart des gens de petits métiers (gérants de cabines téléphonique, menuisiers, cireurs, convoyeur de mini car, vigiles etc...).
«C’est sur les tables des commerçants et dans des baraques de fortunes de la gare qu’on fait l’amour avec nos clients. On travaille en complicité avec les gardiens de la gare routière. Ils ont un pourcentage qu’on leur donne chaque soir. Ils sont par ailleurs nos protecteurs. Ce sont eux qui nous surveillent», a soutenu sous le sceau de l’anonymat, une prostituée que nous avons rencontrée dans les environs du bureau syndicat des transporteurs.
La passe oscillie entre 1000 et 5000 FCFA selon la pratique sexuelle que le client exige, fait savoir un habitué de cet endroit.
La drogue se vend également dans ce milieu de la prostitution. Des dealers composent avec ces prostituées pour faire écouler leurs produits, révèle une source policière.
G.A.
(Correspondant)