Gares routières / Bastonnades et rackets : 1000 chauffeurs se révoltent contre les syndicats
L'intelligent d'Abidjan
Posté le: 25 avril 2012
Les délégués des lignes d’Abidjan au nombre de 1000 chauffeurs sur les 18000 adhérents que comptent l'Association pour le Bien-être des employés et auxiliaires de transport de Côte d'Ivoire (BEAT-CI), passent à l’offensive à partir du 26 avril 2012 contre ceux qui les contraignent à leur payer des taxes indues. L’information a été livrée à la presse le lundi 16 avril 2012 par le président fondateur du BEAT-CI Konaté Lanciné dit Matchè au siège de la structure sise à Yopougon-Kenneya. A l’en croire, son organisation qui entend mobiliser les chauffeurs sur le front de la reconstruction post-crise, veut libérer ceux-ci «de la loi de la force et de la violence» que leur imposent les syndicalistes et leurs éléments que sont les «gnambros». « A l’instar des autres corps d’activités, les chauffeurs ont décidé de jouer leur partition dans la reconstruction nationale. Pour cela, ils doivent être libérés de la violence, du stress de la dictature des syndicalistes ‘’racketteurs’’ avec leurs éléments exerçant sur la voie publique que sont les ‘’gnambros’’. La BEAT-CI va lancer ce combat de l’indépendance des chauffeurs à partir du 26 avril. Ce jour, aucun chauffeur ne payera 5 francs à ni à un syndicat et ni à un ‘’gnambros’’. Nous allons lancer l’assaut final contre le racket syndical pour libérer les chauffeurs et leur permettre de vivre pleinement de leur activité», a-t-il précisé. Puis, il a révélé qu’en prévision des heurts, son organisation a saisi les autorités compétentes en matière de sécurité. Et ce, pour accompagner la BEAT-CI dans ce combat citoyen afin que la voie publique ne soit plus le théâtre des « opérations de racket de syndicats qui profitent des chauffeurs et maintiennent dans l’indigence et la précarité sociale ». Pour sa part, M. Fall, chef de mission de l’Union Européenne, a justifié l’appui de son institution à la BEAT-CI en raison des services offerts aux chauffeurs. Notamment un centre médical, une école d’alphabétisation et de formation en conduite ainsi qu’une couverture sociale.
Par M Tié Traoré