Au terme d’une course riche en rebondissement, le Britannique remporte le troisième titre de champion du monde qu’il convoitait tant grâce à une victoire de haute volée. Nico Rosberg et Sebastian Vettel l’accompagnent sur le podium.
Après le drapeau à damiers, Lewis Hamilton n’a pas pu retenir ses larmes. Le Britannique, vainqueur d’un Grand Prix où le spectacle fut roi du début à la fin, a décroché par la même occasion un troisième titre de champion du monde, après ceux glanés en 2008 et 2014. Le pilote rejoint ainsi le cercle très fermé des triples lauréats de la couronne mondiale (Brabham, Stewart, Lauda, Piquet et Senna).
Pourtant jusque dans les derniers mètres de la course, la star du paddock a bien failli voir le titre lui échapper. Car le Grand Prix a tenu toutes ses promesses. Avec très peu de tours dans les roues, à cause d’une météo titanesque, et une piste quasi sèche au départ, on savait que les 56 tours seraient passionnants. Ils l’ont été… et ce dès la première boucle.
Au départ, Lewis Hamilton deuxième des qualifications, prend le dessus sur son coéquipier Nico Rosberg, en le tassant comme il faut à l’extérieur de la piste. Mais ses efforts sont vite réduits à néant. Les Red Bull ne comptent pas laisser la fête se dérouler sans eux. Et de nombreux accidents et accrochages viennent inquiéter le scénario dont rêvait le pilote Mercedes avant la course.
Des accrochages en cascade
A de nombreuses reprises, les commandes de la course ont changé de mains. Outre les pilotes Mercedes, Ricciardo, Vettel et Kvyat ont espéré grimper sur la plus haute marche du podium. Mais les nombreuses safety cars ont contrarié leurs plans.
Il faut dire que le manque de roulage et de grip de la piste ont donné lieu à de nombreux accrochages. Dès le premier virage, les pilotes Sauber, mais aussi Manor, ont choisi de se percuter en famille, abandonnant ça et là des débris de carbone. Si les contacts furent nombreux, celui entre Hülkenberg et Ricciardo, au 37ème tour, ont ruiné les espoirs de l’Australien.
Accidents sur accidents
Certains n’ont par contre eu besoin de personne pour finir dehors. Räikkönen est ainsi parti à la faute tout seul. Au 21ème tour, le Finlandais se laisse surprendre par le manque d’adhérence et finit dans les barrières de sécurité. S’il réussit à repartir, il est contraint d’abandonner quelques tours plus tard, victime d’une surchauffe de ses freins.
Même sentence pour Kvyat. Le Russe, bien parti pour signer un beau résultat, est sorti un peu trop large dans le 43ème tour. Mais si la piste avait bien séché après les pluies diluviennes des jours précédents et du matin, l’herbe était gorgée d’eau. Résultat ? En revenant en piste, le pilote Red Bull perd le contrôle de sa monoplace pour taper frontalement le mur. Heureusement, plus de peur que de mal, et surtout aucun bobo.
Et alors que les derniers tours de course ont paru plus calmes, Sebastian Vettel est venu rajouter un peu de suspense dans les derniers hectomètres. La Ferrari de l’Allemand est remontée comme un boulet de canon sur Nico Rosberg, deuxième. Si le cheval cabré avait passé la Flèche d’Argent avant la ligne d’arrivée, Lewis Hamilton aurait dû patienter deux semaines avant de fêter son titre, Vettel pouvant mathématiquement encore le battre.
Mais heureusement, malgré des pneus en délicatesse, Rosberg a tenu jusqu’au bout, permettant à son voisin de garage de sabrer le champagne.