Guillaume Soro revient sur certains détails de son retour manqué le 23 décembre à Abidjan et pense en avoir tiré des leçons.
«Si vous venez avec moi, on ira prochainement (à Abidjan) dans un vol commercial. Il n’y a pas de problème», a lancé l’ancien premier ministre, avec une dose d’humour, mardi à Paris. Il répondait à un journaliste curieux de savoir pourquoi M. Soro a fait le choix d’un vol privé pour un voyage qui s’annonçait assez tumultueux.
«J’ai pris un vol privé, pour une fois de ma vie, parce que le mouvement Générations et Peuples Solidaires (GPS) avait prévu un accueil pour moi, après une absence de 6 mois. Un vol commercial aurait atterri à Abidjan à 20h, ce qui n’était pas propice», a expliqué celui qui vise désormais le fauteuil présidentiel.
L’avion privé devait atterrir à 13h ce 23 décembre. Mais le vol a été finalement dérouté à Accra au Ghana. L’illustre passager affirme qu’il a été informé par le pilote qu’il y avait des risque que l’appareil soit «pris d’assaut» dès l’atterrissage.
La suite est connue. Retour en Espagne pour le leader du GPS, mandat d’arrêt international émis contre lui par le procureur d’Abidjan pour «tentative d’atteinte à l’autorité de l’Etat».
Le défi désormais pour M. Soro est de rentrer au pays comme il l’entend en affirmant qu’il «ne voulait pas fuir la justice».
«Je dois rentrer en Côte d’Ivoire pour être Président en Côte d’Ivoire. Nous allons nous organiser pour que mon retour soit possible en Côte d’Ivoire», promet-il.
Célestin KOUADIO
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