Selon "Libération", les ravisseurs de Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont abandonné derrière eux un véhicule en panne. Une défaillance qui pourrait expliquer l'exécution.
Quel scénario a conduit à l'exécution de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, quelques heures après leur enlèvement samedi dernier ? Une première piste est évoquée ce mardi par Libération. Le quotidien, qui cite des sources concordantes, indique que les ravisseurs des deux journalistes de RFI ont abandonné derrière eux, à une dizaine de kilomètres de Kidal, dans le nord du Mali, leur pick-up en panne.
Un responsable gouvernemental affirme ne pas savoir encore "quel lien cela a avec les faits". Mais il pourrait y en avoir un. "D'autant que, selon plusieurs sources bien informées, une partie au moins du commando serait liée à la katiba d'Abdelkrim le Touareg, un parent du leader d'Ansar Dine, Iyad ag-Ghaly", rappelle le journal. "Des professionnels, pas des bandits à la petite semaine", affirme une source proche du dossier cité par Libération. Qui, se sachant traqués, auraient tué les otages avant de fuir à pied.
Trente-cinq arrestations en 48 heures
Selon Le Monde, trois des quatre personnes ayant participé à la prise d'otages des envoyés spéciaux de RFI ont par ailleurs été identifiées. Selon une source locale à Kidal confirmée par une source gouvernementale française, elles ne figureraient pas parmi les personnes arrêtées dimanche, mais seraient connues des services de renseignement français.
C'est notamment un document découvert dans le véhicule trouvé à proximité des cadavres des journalistes qui aurait permis cette découverte. "Cette pièce a permis d'identifier un premier individu déjà fiché, en 2010, comme un membre d'al Qaida au Maghreb islamique (AQMI), et de remonter sur deux autres membres du commando", précise Le Monde. Au moins 35 arrestations ont eu lieu durant les 48 dernières heures dans l'enquête sur l'assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon.
SOURCE SIPA MEDIA