Entre renforcement des mesures de contrôle et recherches de patients en fuite, des pays d’Afrique de l’Ouest touchés par la fièvre Ebola voient désormais d’un mauvais œil les mouvements de populations. Ils ont décidé de se barricader.
Le Nigeria jusque-là épargné par le virus qui a tournoyé entre la Guinée et le Libéria en passant par la Sierra Leone, a découvert son premier cas, la semaine dernière. La victime est un Libérien arrivé à Lagos par un vol régulier. Depuis lors, le gouvernement considère comme « suspects » des dizaines de milliers de personnes qui ont été en contact avec l’individu. La compagnie Asky Airlines, dont l'un des vols a transporté le Libérien, est de fait suspendue d'activités au Nigeria.
Cela a suffit pour des compagnies comme Arik Air suspendent ses dessertes sur Monrovia (Liberia) et Freetown, la capitale de la Sierra Leone où une dame contaminée par le virus a été déclarée en fuite. Le pays qui figure comme un épicentre de l'épidémie a enregistré la mort du Docteur Sheik Umar Khan, un spécialiste des maladies hémorragiques, fauché par l'Ebola.
Au Liberia, les autorités ont décidé depuis lundi de fermer les principales voies de passage aux frontières terrestres. Les mesures de surveillance sont renforcées aux aéroports et ports du pays avec des tests de dépistage obligatoires pour tout voyageur.
Selon l’OMS, l’épidémie a fait près de 700 morts depuis son déclenchement en février, en Guinée. Le mal qui se transmet par contact humain (sueur), la salive, le sang, l'urine... parait de plus en plus dynamique mobile et incontrôlable, comme le mouvement des hommes.