A chaque pays son drame. La Suisse a terminée la journée du lundi sur la note triste d'une collision entre deux trains faisant un mort et des dizaines de blessés. Une semaine auparavant, l’Italie s’était réveillée avec le drame d’un autocar qui a fait un plongeon d’un pont tuant sur le coup 38 personnes au moins. Suite d’une série de catastrophes régulières ces derniers jours sur les routes d’Europe.
L’accident en Italie, qualifié de spectaculaire est survenu lorsque le car a effectué un plongeon depuis un pont routier. Mais en termes de bilan, il vient derrière l’accident de train survenu mercredi 24 juillet, en Espagne.
Le déraillement d’un train à Saint-Jacques de Compostelle (nord-ouest) a fait officiellement 79 morts. Le dernier décès ayant été enregistré dimanche parmi les 178 blessés.
Loin derrière, les Français, peuvent s’estimer chanceux. Chez eux, un autre accident sur les rails dans l’Essonnevendredi 12 juillet a fait 7 morts au dernier bilan diffusé ce lundi et une trentaine de blessés, dont des cas graves. Au total, près de 90 morts dans des accidents de trains rien que dans la seconde moitié du mois de juillet
Pendant que les familles de victimes crient leur douleur, les autorités policières et judiciaires déballent le rouleau compresseur pour identifier les causes et –pourquoi pas- sanctionner le(s) coupable(s).
A ce jeu, le chauffeur du train Saint-Jacques de Compostelle a été pris. Le cheminot auréolé d’une bonne expérience dans son métier a pourtant reconnu qu’il roulait à 190 km/h à l’abord d’un virage où la vitesse maximale autorisée est de 80km/h. Il n’a donc pas eu le temps de freiner. La police l’a arrêté pour « homicide par imprudence ». Comme pour souligner que la cause humaine n’est pas le facteur le plus négligeable dans les causes d’accident
Pour l’accident du car en Italie, les hypothèses se perdent entre excès de vitesse, défaut mécanique du véhicule et somnolence du conducteur. A moins qu’il s’agisse d’une faille sur l’infrastructure routière.
Devant e tableau, certains africains pourraient s’estimer bien heureux de ne pas avoir des TGV dont la vitesse emble proportionnelle aux dégâts causés sur les routes. Mais ce serait un raccourci inapproprié. Car avec nos gbakas et autocars d’un âge dépassé, les chauffeurs africains et singulièrement les automobilistes ivoiriens sont auteurs de drames beaucoup plus importants. On se souvient de l’autobus qui a plongé dans la lagune Ebrié en 2011.
Célestin KOUADIO