Le 24e Rapport de l’Observatoire des pratiques anormales (OPA) sur les axes routiers de l’UEMOA sera présenté mercredi à Abidjan. Le document dont Acturoutes a reçu copie conclut que les autorités ivoiriennes ont « redoublé d’effort » pour combattre les tracasseries sur les routes entre avril et juin 2013, période concernée par les études.
Les points de satisfaction pour la Côte d’Ivoire se situent du temps perdu dans les contrôles routiers. A ce niveau, l’axe Bamako-Abidjan décroche le titre de corridor le plus rapide grâce à une baisse drastique des temps mis au contrôle. Il enregistre moins d’une heure d’attente aux postes de contrôles. La frontière Pogo-Zegoua entre la Côte d’Ivoire et Mali est la plus rapide.
Les observateurs mettent cette performance au compte de la « détermination » des autorités ivoiriennes pour assainir le transit des véhicules de voyageurs et les camions de marchandises sur le réseau routier.
Toutefois, le pays n’a pas réussi à vaincre totalement les prélèvements illicites qui restent élevées. En effet, le Mali et la Côte d’Ivoire totalisent les plus gros montants de prélèvements illicites. Sur le corridor Abidjan-Bamako, la moyenne de prélèvement illicite par camion est de 30 923 FCFA dont 13 338 FCFA en Côte d’Ivoire. Sur l’axe Abidjan-Ouaga, la Côte d’Ivoire récolte 22 128 FCFA le total de 26 782 FCFA de prélèvements illicites.
Portant dans l’ensemble, la libre circulation connait une amélioration. Les prélèvements illicites ayant baissé de 18%, selon le rapport.
Mis en place en 2005, l’OPA est une émanation de la CEDEAO avec l’appui de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) dans l’optique d’instaurer une bonne gouvernance routières sur les principaux corridors que sont Tema-Ouaga, Ouaga-Bamako, Abidjan-Ouaga, Abidjan-Bamako et Cotonou-Niamey.
Le 24e rapport comporte un second volet consacré à une étude effectuée par le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) sur les corridors suivis par les produits agropastoraux. Ces statistiques présentent la Côte d’Ivoire en tête des prélèvements illicites avec 11 808 FCFA par kilomètre.