La question des infrastructures en Afrique ne souffre pas que du déficit de financement. Encore faut-il que les Etats soient capables de réceptionner les capitaux nécessaires à l’exécution de leurs différents programmes en la matière.
C’est l’avis du président sortant de la Banque Africaine de Développement (BAD) interrogé par Acturoutes ce vendredi, à la clôture des Assemblées annuelles de l’institution bancaire.
Selon Donald Kaberuka, vu le mouvement important de capitaux dans le monde, l’Afrique est capable d’obtenir les financements pour développer ses infrastructures. Mais il faut « des instruments pour accueillir ces financements », a-t-il noté, sans plus de détails sur les termes. Il est possible d’y voir une allusion à la bonne gouvernance.
Sous sa houlette en 10 ans, la Banque a investi 11 milliards de dollars dans les infrastructures de transport dont la portée pour l’amélioration des conditions de vie des peuples en Afrique est sans équivoque.
Il a par ailleurs cité "les barrières de la bureaucratie » qui freinent les initiatives allant dans le sens d’une libre circulation et la liberté de commerce et qui se traduisent par exemple par des coûts élevés des tarifs dans le transport aérien. Sur ce principe, l’Afrique, aux dires de M. Kaberuka, est capable de réaliser une baisse de 40% sur les prix des billets d’avion sur les dessertes à l’intérieur du continent.