« La situation est bonne mais on peut l’améliorer ». C’est ainsi que le Secrétaire exécutif de l’Alliance Borderless juge le niveau de la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEDEAO.
Pour les pistes à explorer en vue d’un meilleur transit des produits commerciaux, M. Justin Bayili donne rendez-vous à tous les opérateurs concernés par la lutte contre les entraves à la fluidité des échanges mardi à l’hôtel Palm-Club d’Abidjan-Cocody à l’ouverture de la 4e Conférence annuelle de l’Alliance Borderless. Un regroupement d’acteurs du secteur privé engagés dans la lutte pour un commerce « sans frontière » en Afrique de l’Ouest.
Sous le thème « commerce régional et sécurité alimentaire », ces assises annuelles permettront de faire un bilan de l’action menées au cours de la dernière année et jettera les bases d’une stratégie axée sur a préservation de la sécurité alimentaire.
« L’Afrique dispose de potentialités suffisamment importante pour lui garantir la sécurité alimentaire », a noté M. Bayili lors d’une conférence de presse vendredi. Il est donc inacceptable, selon lui, de voir des États d’Afrique de l’Ouest s’approvisionner hors du continent pour des denrées comme la pomme de terre pourtant produites à profusion au Burkina Faso.
Cette situation met à nu la faiblesse des échanges intra-communautaires et traduit les conséquences des tracasseries constatées sur les différents corridors routiers mettant en péril l'enjeu de l'intégration économique dans la sous-région. A titre d’exemple, les échanges entre États d’Afrique se limitent à 12%, là où l’Europe et l’Asie réalisent respectivement 70% et 62%.
La Conférence annuelle fait partie d’un ensemble de moyens dont dispose l’Alliance Borderless pour faire entendre la voie du secteur privé dans un dialogue avec le pouvoir publique. En dehors de cette rencontre, l’Alliance produit des rapports réguliers sur la gouvernance routière et assiste techniquement les transporteurs et les commerçants à travers des Centres frontaliers d’information.