Licenciement collectif à la Sotra : Les agents crient à l’arbitraire
Le Temps
Posté le: 08 février 2012
Le Directeur général de la Sotra M. Méité Bouaké, a mis à exécution, depuis le lundi 6 février 2012, sa menace de mise au chômage les 900 agents de ladite société. Mais, le jour du «deuil» la liste des agents qui devaient être renvoyés n’était pas affichée. Ce sont les délégués du personnel et autres responsables de direction qui sont chargés de distribuer les lettres de licenciement. Un agent qui a requis l’anonymat nous raconte : «Nous avons reçu des courriers individuels. Nous sommes nombreux à être mis en chômage. Ce n’est pas un chômage technique. Ils ont usé de stratagème pour nous en endormir. Si non, nous sommes mis effectivement en chômage», a-t-il soutenu. Tous ceux que nous rencontrons sont abattus. Ils déplorent ce qui est arrivé à leurs collègues. Mais personne n’ose se prononcer ouvertement sur la question. Certains agents ont du mal à comprendre cette mesure. Ils crient à l’arbitraire. «Le Dg Méité nous parle de chômage technique, c’est pour nous amadouer. Nous ne sommes pas encore partis de la société que, le directeur général fait embaucher ses proches», font-t-ils remarquer. L’amertume est grande chez des agents qui ont passé, pour certains plus de quinze ou vingt ans dans la société et qui doivent la quitter «sans motif valable». Un agent qui voulait s’exprimer à ce sujet a ouvert devant nous son enveloppe kaki qui contient la fameuse lettre de licenciement. On peut lire : «La direction a décidé de mettre en chômage technique, une partie de son personnel pour une durée de deux mois renouvelable». Pour cet agent, «l’argument ne tient même pas et frise même le mépris que le directeur général nourrit à l’égard de son personnel». Pourtant, poursuit-il, la direction vient de leur faire savoir que des autobus arrivent bientôt. Alors, ils ne comprennent donc pas cette décision qui vient de les frapper. Dans la cour de la direction, l’ambiance est morose. L’atmosphère est lourde et les agents restent étourdis par ce coup de massue.
Par J.B.E