Le ministère des transports dément avoir passé un accord avec une start-up pour exercer l’activité de motos-taxis à Abidjan. Cette sortie fait suite à l’annonce du lancement des activités de l’entreprise Heetech dans la capitale économique ivoirienne et à des soupçons relayés par la presse de deal avec le ministère qui a pourtant déclenché une «guerre» contre le transport des personnes par des engins à deux roues et trois roues.
«Le minstère des transports tient à préciser qu’aucun projet de moto-taxi n’est finalisé par ses services avec une quelconque entreprise», souligne un communiqué signé du responsale du service communication.
Les débuts de la start-up française Heetch, à Abidjan pourraient être compliqués sinon avortés, si elle persiste dans une activité «interdite» comme annoncé en début de semaine l’agence APA qui dit avoir rencontré le patron de l’entreprise, Patrick Pedersen.
M. Pedersen, selon APA, estime que l’absence de textes législatifs sur le cas spécifique des motos-taxis fait que l’activité «n’est pas illégal».
L’opérateur oublie peut-être que le ministre des transports, Amadou Koné, a signé debut mai un arrêté qui ordonne «la cessation immédiate du transport de personnes par motos-taxis».
Qu’en sera-t-il de Heetch? Nos sources indiquent que l’opérateur a été entendu par les services compétents en la matière et qu’il évoque une «déformation journalistique» dans la présentation de son idée.
Patrick Pedersen était annoncé à Abidjan par Acturoutes dans le secteur des taxis à la demande. Sa visite, initialement prévue en juillet, devait servir à nouer des partenariats pouvant permettre à Heetch d’opérer à Abidjan.
En France, l’entreprise est un acteur VTC classique, proposant ses services 24h/24. En 2017, elle a levé plus de 6,5 milliards de FCFA.
Célestin KOUADIO
c.kouadio@acturoutes.info