Police militaire/ Zakaria Koné frappe fort 20 véhicules, 3 motos et des armes arrachées à des Frci hier.
L'expression
Posté le: 23 décembre 2011
Les recéleurs de véhicules et motos volés, les éléments des Forces républicaines qui circulent sans permission avec des armes, ainsi que d’autres citoyens indélicats sont dans la tourmente. En effet, la police militaire dirigée par le Commandant Zakaria Koné dit Djakis, est à leurs trousses, depuis mercredi où elle a démarré ses patrouilles. Hier, à 17h05 mn, le cortège du mythique commandant a franchi le portail de l’état-major des armées. A bord d’un véhicule de patrouille, une moto de couleur noire et son propriétaire, pris en train de filmer les policiers militaires en pleine opération de saisine à Adjamé.
Sur le parking qui sert habituellement au regroupement des soldats, une vingtaine de véhicules de toutes marques. La plupart de ces engins n’ont pas de plaque d’immatriculation. Un gendarme qui a requis l’anonymat nous explique que ces voitures n’ont pas de pièces encore moins d’autorisation de circuler. Trois éléments des Frci ont été également interpellés par la police militaire et déportés auprès des responsables militaires à l’état-major. Ces ex-combattants, habillés en treillis, ont été pris dans les rues d’Attécoubé avec leurs Kalachnikovs.
Ils étaient morts d’inquiétude lorsque leurs frères d’armes les introduisaient auprès du Commandant Zakaria Koné et du Colonel Diarrassouba. La moisson a été bonne pour le commando envoyé en mission par “Djakis“. Deux autres motos de marque Yamaha Destiny de couleur grise, ont été arrachées à des conducteurs. Ces derniers ont eu la langue liée, quand il s’est agi de fournir les pièces des engins. A en croire des policiers qui faisaient partie de la patrouille, ces motos appartiendraient à la police nationale. On se souvient qu’à la faveur de la crise postélectorale, les demoiselles qui régulaient la circulation avaient été dépossédées de leurs motos.
Malgré les modifications apportées sur ces engins, les policiers restent persuadés qu’ils appartiennent à la police. « Nos motos sont facilement identifiables car elles possèdent 4 phares arrières », soutient le policier, avant de faire remarquer que les vitres ont été arrachées. Il avait vu juste, car la “chirurgie“ des mécaniciens avait laissé des traces très visibles sur la carrosserie. Le supposé propriétaire d’une des motos qui ne voulait pas lâcher l’affaire, a suivi les agents de la police militaire à l’état-major, en tentant de les convaincre. « J’ai acheté cette moto avec un jeune appelé Diomandé Fousseni dans un magasin à Koumassi.
J’ai encore le reçu d’achat et tous les papiers qu’il m’a donnés. Son magasin est là, on peut aller là-bas ce soir si vous voulez », se défend-il. A la question de savoir s’il aura la chance de repartir avec la moto, la réponse d’un soldat est sans équivoque : « Je ne peux rien faire pour t’aider, car ce sont les chefs qui vont décider. Tu vas monter, tu vas descendre, c’est déjà arrivé chez eux. Et puis, l’ordre d’arracher les engins sans pièces est venu du président de la République », lance-t-il à son interlocuteur désabusé. Au moment où nous quittions les lieux, le responsable en charge des équipements à la police nationale était attendu pour identifier les deux motos. Et un autre véhicule de type 4X4 était transporté dans la cour de l’état-major. S’agissait-il d’un autre véhicule sans pièce ?
Ben Ayoub (Stagiaire)