L'avion suisse Solar Impulse 2, uniquement propulsé à l'énergie solaire, a réussi tôt lundi son premier vol d'essai sur la base aérienne de Payerne, dans le centre de la Suisse.
Avec aux commandes le pilote d'essai allemand Markus Scherdel, l'avion s'est élancé sur la piste avec ses quatre moteurs électriques alimentés par 17 200 cellules solaires. Markus Scherdel avait aussi effectué le premier vol de la précédente version de l'avion en juin 2009. Après quelques centaines de mètres, le Solar 2 a pris lentement l'air porté par son immense aile, plus longue que celle d'un Boeing 747. Ce premier vol a duré 2 h 15, une demi-heure de plus que ce qui était initialement prévu.
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L'appareil doit suivre un programme d'essais en vol pendant tout l'été au dessus de la Suisse. Après une heure dans les airs le directeur de vol a souligné qu'« aucun problème n'a été détecté sur le système électrique et de propulsion et la stabilité de l'avion est bonne ». Ce second et nouveau prototype, alimenté exclusivement par l'énergie de ses cellules solaires, a une envergure de 72 mètres, autant qu'un Airbus A380, mais pour un poids de 2 300 kg, 150 fois moins que l'avion géant d'Airbus. Solar Impulse 2 doit se lancer en 2015 dans une tentative de tour du monde.
Voir : « Solar Impulse 2 », un oiseau solaire plus autonome
Avec aux commandes le pilote d'essai allemand Markus Scherdel, l'avion s'est élancé sur la piste, propulsé par ses quatre moteurs électriques alimentés par 17 200 cellules solaires.
CINQ JOURS ET CINQ NUITS DE VOL
L'aérostier-psychiatre suisse Bertrand Piccard, petit-fils de l'aventurier Auguste Piccard, et l'ingénieur-pilote militaire André Borschberg, qui ont imaginé Solar Impulse 2, ont déjà accumulé une solide expérience avec le premier prototype. Ils ont volé à travers l'Europe, puis jusqu'au Maroc, avant de traverser les Etats-Unis en mai.
En 2010, l'avion solaire avait effectué un vol sans escale de vingt-six heures, démontrant sa capacité à accumuler suffisamment d'électricité durant le jour pour continuer à voler de nuit. Mais cette fois, Solar Impulse 2 devra pouvoir voler plus de cent-vingt heures d'affilée, cinq jours et cinq nuits, le temps dont il a besoin pour traverser le Pacifique ou l'Atlantique.
Parmi les multiples contraintes d'un tel projet, il a fallu tenir compte des limites physiques pour l'unique pilote. Le cockpit a été agrandi (3,8 mètres cubes), le siège « classe affaires » aménagé avec une toilette sommaire et pour permettre de courtes plages de sommeil. Un « copilote virtuel » avec un système électronique de suivi et d'alerte a été développé, réveillant avec un vibrateur de poignet le pilote et alertant le centre de suivi, sur la base de Payerne, en cas de problèmeame>