PARIS (Reuters) - Quatre salariés d'Air France soupçonnés d'avoir molesté des cadres de la compagnie le 5 octobre ont été interpellés lundi matin à leur domicile et devaient être mis en garde à vue, a-t-on appris de sources policières et judiciaires.
Le directeur des ressources humaines Xavier Broseta et un responsable de l'activité long-courrier, Pierre Plissonnier, ont été pris à parti le 5 octobre par des salariés en colère après l'annonce d'un plan de licenciement.
Les images montrant ces cadres fuyant les manifestants, chemise arrachée et costume déchiré, ont fait le tour du monde.
Selon des sources policières et judiciaires, les quatre salariés interpellés, des militants syndicaux du personnel au sol de la branche cargo d'Air France, ont été identifiés grâce aux images vidéo de ces incidents.
Ils ont été arrêtés par la police de l'air et des frontières (PAF), qui mène l'enquête. Ils sont poursuivis pour violences volontaires en réunion et entrave au déroulement d'un comité d'entreprise, faits passibles en théorie d'une peine pouvant aller jusqu'à cinq ans de prison.
Ils sont accusés d'être les principaux auteurs des violences du 5 octobre. Mais d'autres salariés de la compagnie aérienne pourraient être interpellés ou, au moins, entendus par la police, dit-on de mêmes sources.
Contactée par Reuters, la direction d'Air France a refusé de commenter ces informations. "Air France ne fera aucun commentaire sur l'enquête judiciaire", a dit une porte-parole.