Le phénomène de racket a la peau dure ! La police ivoirienne est donc à la recherche de nouvelles stratégies pour y faire face efficacement sur les tronçons routiers en côte d’Ivoire. «Au sortir de ce séminaire, il y aura trois choses à retenir: nous aurons à dispositions un audit connu de tous, une procédure de lutte contre les fautes et une procédure de lutte contre les rackets», déclare l’inspecteur général, Djah Blé.
C’était au cours de la cérémonie d’ouverture officielle du séminaire de validation du plan stratégique 2015-2016 des services de polices qui se tient depuis le lundi 17 novembre 2015 à l’Ecole nationale de police (ENP), à Cocody Abidjan, route de Bingerville. Il faut noter par ailleurs que cette rencontre prendra fin ce vendredi 20 novembre 2015.
Au cours de ce séminaire qui se fixe, entre autres objectifs, de redorer l’image ternie des policiers ivoiriens, l’inspecteur général a stigmatisé les corps habillés qui s’adonnent à ce fléau, en affirmant que «le racket est la forme la plus larvée et la plus néfaste des fautes affectant l’image de la police».
De ce fait, il recommande de «sortir des sentiers battus pour proposer des solutions innovantes. Ensemble, il faut qu’on arrête les procédures pour lutter efficacement contre ce phénomène dont on a trop parlé», indique-t-il.
A l’instar des plus hautes autorités ivoiriennes, ce haut gradé de la police indique qu’il faut à la Côte d’Ivoire, une police avec des hommes de qualité, rompus à la pratique plus que professionnelle, d'ici 2020.
Véritable poison de l’économie ivoirienne, le phénomène fait perdre plusieurs centaines de milliards de F CFA à l’Etat ivoirien. Selon la Banque mondiale, en 2012 par exemple, le racket et les tracasseries routières ont coûté la bagatelle somme de 300 milliards FCFA à la Côte d’Ivoire.
Chaque année des solutions et non des moindres sont proposées par les sécurocrates du pays. L’an passé par exemple, le ministère de l’intérieur Hamed Bakayoko a réceptionné un centre d’appels. Bâti par le Projet d’appui à la revitalisation des entreprises (PARE /PME), ce centre a pour objectif de dénoncer tous les actes délictueux des forces de l’ordre, y compris le racket.
Le ministre de l’intérieur avait aussi procédé le 18 juin 2012, à l’inauguration du siège de l’Unité de lutte contre le racket (ULCR), avec à la clé, la remise d’un important don de matériels roulants (6 voitures de type 4X4 et 10 motos tout terrain). Pourtant, aujourd’hui encore, ce phénomène à la peau dure, est loin de prendre fin, malgré la condamnation permanente de policiers, brebis galeuses, racketeurs impénitents, pris souvent la main dans le sac.
Marcel APPENA
a.marcel@acturoutes.info