Réduction des embouteillages et autres bouchons à Abidjan : Les travaux du 3e pont lancés, hier
Le Temps
Posté le: 08 septembre 2011
Initiés en 1996 par Henri Konan Bédié, les travaux du troisième pont reliant Riviera-Marcory n’ont pu avoir lieu. Ce, à cause du coup d’Etat de 1999. Il en est de même lorsque le Président Laurent Gbagbo a pris les rênes du pouvoir en 2000 et qu’il a œuvré pour le refinancement de ce projet capital inscrit parmi ses projets du grand Abidjan. Il a été empêché par les hommes en armes venus du nord. C’est donc sur ce «gâteau» doré que Ouattara a procédé au lancement des travaux de cet édifice. Long de 7,6 kilomètres, ce pont à pelage d’un coût de 125 milliards de Fcfa doit prendre son appui à partir du Boulevard François Mitterand du côté de l’Ecole nationale de police pour atteindre par la suite la résidence de Mme Thérèse Houphouët Boïgny, lieu où a eu lieu hier mercredi le lancement des travaux. Ensuite, suivront les autres composantes pour atteindre l’ancien maquis «bâche bleue» du côté de Marcory. Où, un échangeur de trois niveaux sera, selon le Directeur général de l’Ageroute (Agence de gestion des routes), construit. Les travaux vont durer 27 mois. Il emploiera à en croire Bouaké Fofana, 800 personnes et emploiera 200 personnes de façon permanente quand il sera opérationnel. Olivier Bonin, Directeur général adjoint de Socoprim, filiale du groupe concessionnaire de ce projet s’est félicité de la patience que lui et ses collaborateurs ont eu jusqu’à l’aboutissement de ce projet. C’est pourquoi, il a remercié de tous ses vœux les nombreux gouvernements qui se sont succédé et tous ceux qui ont contribué durant ces quinze années à la recherche d’une solution à la réalisation de ce pont. Pour Olivier Bonin, ce pont va permettre de réduire les embouteillages observés sur les deux premiers ponts. Avant de lancer le premier coup de pioche, Alassane Dramane Ouattara a fait savoir à Bédié, présent à cette cérémonie que ce pont portera son nom. Campagne politique ou simple reconnaissance ? En tout cas, tout porte à croire que cela répond à des fins politiques de la part du nouvel homme fort d’Abidjan. Qui, depuis quelques mois courtise le Prince Nambê de Daoukro pour les futures élections législatives. A l’exploitation, faut-il le rappeler, le pont Henri Konan Bédié qui est à péage va coûter 700 Fcfa aux automobilistes à chaque traversée. De quoi faire grincer les dents.
Par Joseph Atoumgbré (attjoseph@yahoo.fr)