La Commission de Suspension et de Retrait de Permis de Conduire a tenu sa première session ordinaire de l’année 2020 ce jeudi 30 janvier au 3ème étage de la tour C, au Plateau.
Sur 39 dossiers, dont 14 relatifs aux accidents mortels et 16 pour les accidents corporels, 28 ont fait l’objet de suspension de permis de conduire par la commission. Les sanctions varient de 15 ans ferme de retrait à 3 mois avec sursis, selon les circonstances des accidents.
Pour M. TIESSE Lucien, Directeur de la Circulation à la Direction Générale des Transports Terrestres et de la Circulation (DGTTC), par ailleurs Président de la commission, les sanctions sont fixées selon la gravité et l’importance de la responsabilité du conducteur. « Les sanctions sont prises à l’analyse de l’ensemble des membres de la commission », a-t-il précisé.
A l’issue de l’audience, un agent de la Société des Transports Abidjanais (SOTRA), à l’origine d’accident mortel, a écopé de 10 ans ferme et un autre de la Société de Distribution d’Eau (SODECI) de 12 mois.
L’auteur du carambolage sur l’autoroute du nord dans le mois de décembre s’est vu également le permis retiré.
Dans les explications de ce dernier, il ne semblait pas comprendre ce qui s’est réellement passé. Comme pour donner un signal fort à ce genre de « chauffards », la commission a procédé à un retrait de son permis sur une période de 15 ans. Ce qui devrait de leçon à tous ceux qui empruntent la voie publique sans précaution. Car, pour les membres de la commission, c’est une imprudence due certainement à un problème de sommeil qui serait à l’origine du carambolage.
Il est reproché à la plupart de ces chauffeurs, l’excès de vitesse, l’imprudence, le défaut de maitrise de soi, la violence et voie de fait sur agent des forces de l’ordre, le mauvais stationnement, etc.
« Si vous faites un accident, vous devez être entendu », a martelé le Président de la commission.
Cette commission qui vise à faire respecter la réglementation sur la circulation routière a été réactivée par le Ministre des Transports Amadou KONE, en vue de lutter contre l’insécurité et l’incivisme au volant. Avec pour objectif de réduire considérablement le nombre d’accidents de la route en Côte d’Ivoire.
Signalons que lorsque la peine excède les 6 mois, le chauffeur devra reprendre les cours dans une auto-école après avoir purgé sa peine avant de rentrer en possession de son permis.
En 2019, ce sont plus de 300 permis qui ont été retirés à des chauffeurs indélicats.
Par A.N