Séisme au Japon : Nissan et Toyota font le point
Autonews.fr
Posté le: 21 mars 2011
Nissan et Toyota se veulent pour le moment rassurants. Six jours après la terrible catastrophe qui a touché le Japon, la production redémarre doucement dans la plupart des sites, et les constructeurs et leurs employés se mobilisent pour soutenir les ONG qui travaillent activement su l’archipel.
Ça redémarre chez Nissan
Six jours après la terrible catastrophe qui a frappé le Japon, tous les sites de production locaux de Nissan, bâtiments et installations, hormis l’usine de moteurs d’Iwaki, ont pu être à réparés. Cependant, c’est l’approvisionnement en pièces qui se fait encore au ralenti. Il reprend petit à petit, précise cependant un communiqué du constructeur. Les réparations du site d’Iwaki, se trouvant dans une région qui subit encore des répliques, nécessiteront plus de temps.
Nissan précise également que l’activité sera suspendue jusqu’au samedi 19 mars dans ses usines d'Oppama, de Tochigi, et de Yokohama. La reprise de la production à Kyushu devrait intervenir aujourd’hui ou demain, pendant que l’inventaire des fournitures se poursuit. Des informations à prendre avec des pincettes, puisque le constructeur avoue n’avoir pris encore aucune décision quant à la poursuite de ses activités dans l’Archipel, au-delà du 19 mars.
Suite à la réplique sismique du mardi 15 mars, les usines de Fuji et de Fujinomiya qui fabriquent des boîtes de vitesse, auraient subi « des dommages partiels au niveau des bâtiments et des installations ». Dans l’attente de la fin de l’évaluation des dégâts, les activités ont bien entendu été suspendues, ce qui risque de compliquer encore un peu plus l’approvisionnement des sites d’assemblage.
Nissan ajoute avoir déjà versé 30 millions de yens (soit plus de 266 000 euros), à des ONG, et prévoir également une seconde aide aux sinistrés de plus de 400 millions de yens (soit plus de 3,5 millions d'euros) sous forme de dons en nature. Des dons qui incluent ceux liés à l’entreprise, mais aussi au personnel, ainsi que la fourniture de 50 véhicules aux organismes de secours.
Toyota réapprovisionne
Toyota aussi se mobilise pour venir en aide aux sinistrés. Sur le site français d’Onnaing, qui compte vingt-quatre salariés nippons, dont le président et le vice-président, la mobilisation est importante. Tous les salariés ont ainsi spontanément organisé une collecte de dons pour leurs collègues japonais.
Le constructeur annonce de son côté évaluer pour le moment les mesures à mettre en œuvre pour relancer sa production et celle de ses fournisseurs. Il maintient donc pour le moment l’arrêt des chaînes d’assemblage sur 21 unités du groupe et de ses filiales jusqu’au 22 mars. Ce qui représente un manque de production potentiel de 95 000 véhicules environ.
Toyota se veut cependant rassurant avec les autres sites du groupe, et promet qu’il n’y aura pas de conséquences sur la production en Europe (pas d’heures supplémentaires de prévues), ni même sur les livraisons… pour le moment. En effet, les livraisons par bateau de pièces et de véhicules prenant environ 5 semaines, un réapprovisionnement est actuellement en cours, mais nul ne sait si le prochain pourra partir.
Le pire reste d’ailleurs à venir : une grande partie du Japon craint à présent une coupure d’électricité à grande échelle, si la consommation n’est pas réduite au maximum pour compenser l’arrêt des centrales nucléaires. Une coupure qui pourrait à nouveau mettre à l’arrêt de nombreux sites industriels.