Sotra: les étudiants de Bouaké n'ont plus droit à la carte de bus
Acturoutes
Posté le: 17 août 2012
Les étudiants de l'Université de Bouaké délocalisée à Abidjan, depuis le déclenchement de la crise en 2002, n’ont plus droit à la carte de bus scolaire. C'est le constat qu'ils ont fait depuis le début de ce mois d'août devant les guichets de la Société de transport abidjanais (Sotra). Pour certains d'entre eux, c'est une décision lourde de conséquence.
Selon Sangaré Moussa, étudiant en 2è année des sciences économiques, la SOTRA estime que l’université de Bouaké rebaptisée « Université Alassane Ouattara » a fait son retour sur son ancien site. D'où la fin de la mesure exceptionnelle qui permettait aux pensionnaires de cette université de bénéficier des mêmes avantages en moyens de transport que les étudiants d’Abidjan. C’est-à-dire, la carte de bus mensuelle vendue à 3000 FCfa.
L’Université de Bouaké qui doit inaugurer une nouvelle année académique le 3 septembre prochain, comme les autres universités publiques, subit présentement une cure de réhabilitation de ses locaux, sous l’impulsion des autorités ivoiriennes déterminées à normaliser la situation sur l’ensemble du territoire national.
Mais pour les étudiants « déplacés » qui comptaient bénéficier encore de ce titre de transport avant la rentrée, la décision de la SOTRA est tombée comme un coup de massue, les mettant devant le fait accompli.
« C'est devant le guichet que la caissière m'a annoncé que je n'avais plus droit à la carte de bus. La SOTRA n'a prévenu personne », raconte un autre étudiant, ajoutant qu'il a encore des courses à faire avant son retour à Bouaké.
Sans la carte de bus, ce sont des dépenses supplémentaires qui s’annoncent pour ces étudiants en attendant que l’université ouvre officiellement ses portes, soit dans près de trois semaines. Le prix du ticket de bus est de 200 Fcfa. Quant aux taxis, ils négocient les courses à 250 FCfa en moyenne contre 200 FCfa pour les minicars gbaka. Ceci représente une facture moyenne de 1000 FCfa en frais de transport journaliers. Pour des individus au pouvoir d’achat précaire que sont les étudiants, c’est la croix et la bannière.
Koné KPARATIOGO
k.kone@acturoutes.info