La pile à combustion de la "Mirai", la voiture du "futur" lancée au Japon par Toyota, utilisera de l'hydrogène, et n'émettra que de l'eau. Pour le PDG de la firme, il s'agit d'un "tournant dans l'industrie automobile". Honda et Nissan développent des véhicules similaires.
Toyota grille la priorité à Honda et à Nissan. Le constructeur japonais va lancer officiellement son modèle de berline fonctionnant avec une pile électrique, mardi, à Tokyo. Alors que ses deux concurrents prévoient de lancer des modèles similaires avant 2017, le PDG de Toyota, Akio Toyoda, prédit "un tournant dans l'industrie automobile".
"C'était un objectif audacieux et exaltant, et maintenant c'est une réalité", ajoute-t-il. La berline, baptisée "Mirai" (futur en japonais), sera vendue dans un premier temps au Japon pour environ 7 millions de yens (48.000 euros au cours actuel), puis à l'été 2015 aux Etats-Unis et en Europe.
L'hydrogène "peut être créé à partir de n'importe quoi"
Cette voiture est alimentée par une pile à combustible à base d'hydrogène, sur le principe de l'électrolyse inversée: de l'électricité est générée en faisant passer dans un circuit des électrons extirpés d'atomes d'hydrogène.
Ces derniers se combinent ensuite avec l'oxygène de l'air pour former de l'eau, seule émission produite par le véhicule, de ce fait jugé très écologique. L'hydrogène "peut être créée à partir de pratiquement n'importe quoi, même des ordures ménagères!", souligne encore le PDG de Toyota, déjà pionnier des véhicules hybrides.
Cette "berline quatre portes peut voyager 300 miles (480 km) avec un seul plein d'hydrogène, effectué en moins de cinq minutes, et ne relâche dans l'atmosphère que de la vapeur d'eau", décrit-il, une prouesse selon lui, rendue possible par "de nombreuses années de travail" et de tests dans des conditions climatiques extrêmes.