Transport de marchandises : l'escorte baisse à 22 500 F CFA
Fraternité Matin
Posté le: 11 janvier 2012
Le Conseil malien des chargeurs (Cmc), a eu le sourire, hier nuit, au sortir de sa rencontre avec l’Office ivoirien des chargeurs (Oic). En mission à Abidjan, les transporteurs maliens étaient venus avec une série de préoccupations dont le coût de l’escorte. Le président du conseil d’administration de l’Oic, Fako Koné, a annoncé qu’en six mois, l’escorte douanière est passée de 100.000 à 30.000 Fcfa. Mais hier, séance tenante, M. Koné a indiqué, deux baisses successives en l’espace d’une semaine. Évoluant de 30.000 à 25.000 Fcfa, il y a une semaine et fixée hier à 22.500 Fcfa. Une nouvelle saluée par le président du Cmc, Babalaye Dao, qui conduit la délégation à Abidjan : « Nous apprécions les efforts qui sont faits. Nous sommes en train d’écrire les plus belles pages du corridor Abidjan-Bamako ». Selon le Pca de l’Oic, le prix proposé est en rapport avec les coûts des ports concurrents. « A défaut d’avoir des prix moins élevés qu’eux, il faut au moins être pratiquement à leur niveau », a dit M. Koné. A la longue, le volet douane de l’escorte continuera mais l’aspect sécuritaire disparaîtra. Toute chose qui laisse entrevoir d’éventuelles baisses, du fait de la réduction des charges à supporter.
En venant à Abidjan, les opérateurs maliens étaient également préoccupés par l’état des routes. A ce sujet, l’Oic a tenu à les rassurer quant à la vaste opération de réhabilitation des voies urbaines et internationales lancée par le gouvernement. Au sujet du pillage des camions en panne ou victimes d’accident, l’Oic dit avoir aussi une solution. L’office va accroître ses capacités d’intervention. Il s’agit de créer des unités motorisées qui pourront intervenir rapidement en cas de réalisation d’un risque, afin de sauvegarder le contenu des camions. Des missions de sensibilisation sont par ailleurs prévues dans les villages traversés par la route, afin que les populations soient les premiers gardiens des marchandises transportées, en cas de panne ou d’accident. Pour renforcer la fluidité et lutter contre la corruption, l’Oic a déclaré à ses hôtes que des plates formes Oic seront créées aux corridors, pour décourager toute tentative de racket.
Autre point abordé par la réunion, la gare de fret, dont l’accès est encombré. Aujourd’hui, il est question de lui donner plus de commodités de confort avec des toilettes, des restaurants et lieux de prière. Pour ce faire, l’Oic bénéficiera d’un appui de la Banque mondiale. La délégation malienne comprenait M. Modibo Kéita qui a lui seul représente 50% des importations des opérateurs privés du Mali à partir du port d’Abidjan. Il a un investissement de 10 milliards de Fcfa et dispose, entre autres, de 200 camions. Quant à M. Doukouré, autre membre de la délégation, il fait passer chaque année, 60.000 tonnes d’engrais par le port d’Abidjan.
Par ADAMA KONÉ