Le Mali et le Sénégal ont retiré la gestion du chemin de fer Dakar-Bamako au groupe français Advens, indiquent des sources officielles. «Une équipe sénégalo-malienne va prendre le relais pendant un an et chercher un nouveau concessionnaire», a déclaré à l’AFP, le directeur général de l'Agence nationale des chemins de fer du Sénégal, Abdoulaye Lô.
Selon M. Lô, la raison qui a motivée les deux États à prendre cette décision est le refus du concessionnaire d’entretenir et d’investir sur ce chemin de fer reliant la capitale de ces deux pays.
«C'était une concession de 25 ans», mais depuis «aucun investissement n'a été fait ni sur la voie ni sur le matériel. Le concessionnaire n'a jamais voulu investir un seul centime. Tout est dégradé», a-t-il affirmé.
Par ailleurs, Abdoulaye Lô a expliqué que le trafic sur cet axe a énormément chuté ces dernières années, en raison de son mauvais état. Selon lui, «alors que le potentiel du trafic annuel est de 3 à 4 millions de tonnes de marchandises, il a chuté actuellement à moins de 300.000 tonnes».
Le groupe français Advens possède une part majoritaire du capital de Transrail, société basée à Bamako en charge de l'exploitation du chemin de fer Dakar-Bamako long de 1286 km.
Joseph N’GORAN
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