La société de transport lagunaire (STL), fondée par l’ancien ministre Adama Bictogo, est à pied d’œuvre pour la construction de son embarcadère sur un site qui malheureusement fait l’objet gare terrestre d’un litige entre plusieurs parties.
Selon les révélations de la Lettre du Continent (LC) dans son édition N° 747 du 15 février 2017, le terrain où la STL effectue des travaux est la propriété du groupe Bolloré. Ce terrain est aujourd’hui revendiqué par Mme Martine Coffie-Studer, elle aussi ancienne ministre de la Communication et aujourd’hui présidente de la filiale de Bolloré Transport & Logistics en Côte d’Ivoire. Selon le confrère, la représentante de la multinationale française a présenté tous les papiers y afférents, ACD et autres, faisant de sa structure le détenteur légal de la querellée. Mais malgré tout, la STL ne veut pas entendre raison et occupe le site privé suite à un arrêté de l’ancien ministre des Transports. Cette occupation du site fait un autre mécontent en la personne du ministre de la Francophonie et de la Culture M. Maurice Bandama Bandama qui dans son entendement réservait une partie de cette parcelle à la construction du village des jeux de la francophonie, même si c’était à titre provisoire.
Pour rappel, la Côte d’Ivoire a obtenu le 15 mars 2013, l’organisation des prochains jeux de la Francophonie qui doivent se tenir du 21 au 30 juillet 2017. Ce qui se passe, c’est que la STL, qui selon elle est détentrice du site y a entrepris depuis le début du mois de février des travaux, réduisant de facto la superficie censée être occupée par le village de la Francophonie. Les organisateurs de l’évènement sont mis devant les faits accomplis. On se souvient que les autorités ivoiriennes avaient auparavant retenu les résidentes universitaires du campus de Cocody pour abriter le village des jeux de la Francophonie. Confrontées à la grogne des étudiants, elles avaient jeté leur dévolu sur le site actuel qui fait l’objet d’une vive querelle.
Selon le confrère LC, pour monter son projet, la STL a bénéficié d’un bail emphytéotique de 99 ans avec un prix du mètre carré à 500 FCFA, dans une zone où les prix du marché oscillent entre 200.000 FCFA et 300.000 FCFA le mètre carré. Quant aux organisateurs desdits jeux, ils ne savent plus à quel saint se vouer, à six (6) petits mois du début des jeux.
M. Bédié, qui aurait été saisi du dossier, aurait à son tour présenté la situation au président Ouattara, pour qu’à défaut de restituer le terrain, le chef de l’Etat enjoigne à Adama Bictogo de racheter le terrain le prix à sa juste valeur. Quant au village des jeux de la Francophonie, le problème reste entier. Il faut d’urgence trouver un site et ce dans les plus brefs délais.
GO