Les dockers en activité aux ports d’Abidjan et de San Pedro rejettent tout projet de libéralisation de la main d’œuvre docker. Ils ne manquent pas d’arguments.
Par la voix de Guigrehi Pierre, représentant Afrique francoprohne du Congrès international des dockers (IDC), ils ont réaffirmé la ferme volonté de conserver le Bureau de la main d’œuvre docker (BMOD) comme la seule structure régissant leurs activités.
M. Guigrehi dit défendre cette option sur la base des expériences vues dans d’autres ports notamment au Sénégal.
«Là -bas (au Sénégal), ils ont deux bureaux de la main d’œuvre docker. D’un côté, il y a les multinationales qui ont de gros moyens et qui payent régulièrement les dockers. De l’autre les petites entreprises de manutention qui n’arrivent pas à payer les dockers. Aujourd’hui les deux bureaux sont en négociation pour refusionner et constituer un seul bureau », a-t-il révélé lors d’une conférence de presse jeudi au port d’Abidjan.
Il affirme que la situation du Sénégal est un cas unique sur l’ensemble des ports qu’il a visités en Afrique. Alors, pas question de «reprendre ici une expérience qui n’a pas marché ailleurs, a-t-il averti.
La question de la libéralisation de la main d’œuvre docker est l’un des points discutés dans l’élaboration du futur décret sur le statut des dockers qui doit remplacer le décret actuel datant de 1999. Il est sur la table d’un comité de suivi comprenant quatre représentants du milieu des dockers.
Concernant les difficultés de recouvrement de la paie des dockers, M. Guigréhi a expliqué que la proposition faite au comité de révision est d’exiger à toute entreprise de manutention d’avoir une garantie bancaire de sorte qu’en cas d’impossibilité de payer les ouvriers, la banque décaisse aussitôt les fonds.
Célestin KOUADIO
c.kouadio@acturoutes.info