La chasse aux auxiliaires de transport appelés « syndicats » sur les routes et les points de chargement est dans une phase plus minutieuse et approfondie, apprend-on de l’Unité de lutte contre le racket (ULCR) dont le commandant était à la table du Club Mobilité d’Acturoutes, vendredi.
La nouvelle stratégie de lutte vise à prendre les « gros poissons », annonce le Commissaire Houra Kouame, faisant allusions aux principaux instigateurs de ce rançonnement dont sont victimes les transporteurs et indirectement les usagers.
« Nous allons pas à pas, car cette un travail qui prend beaucoup de temps », a dit l’officier de police qui demande aux usagers « beaucoup de patience ».
« Les méthodes adoptées jusque-là consistant à arrêter les gnambros sur les routes ce sont révélées inefficaces. Nous avons jugé qu’il faut remonter à la source, tracer le réseau jusqu’aux cerveaux », a-t-il poursuivi.
Selon lui, la Côte d’Ivoire perd 18 milliards par an en termes de taxes imposées aux transporteurs routiers. Une somme colossale qui finit dans des mains occultes et qui entache les bons résultats de la lutte contre les tracasseries routières réalisés par la Côte d’Ivoire.
L’assurance d’un succès de cette nouvelle bataille repose, d’après le commissaire, sur l’appui apporté par les partenaires au développement de la Côte d’Ivoire.
Le SG de l’Observatoire de la fluidité des transports (OFT) intervenant au nom du ministère des transports est pour sa part revenu sur les axes de la réforme du secteur qui prévoit des points de chute pour les « syndicats ». Un cycle de formation de ces acteurs leur permettra par exemple d’intégrer les Comités de gestion des gares homologuées en Côte d’Ivoire.
« Ce sont de actions complémentaires qui montrent qu’il y a une série d’étapes à franchir », a affirmé Abdoulaye Touré.
La 4e édition du Club Mobilité d’Acturoutes était consacrée au bilan en matière de routes et des transports sur la période 2010-2015.
Célestin KOUADIO
ckouadio@acturoutes.info