75 gestionnaires d’entreprises de transport routier et conducteurs ont reçu mercredi leurs attestations de fin de formation inscrite au programme de renforcement de capacité, à l’Office de sécurité routière (OSER) à Abidjan-Marcory, en présence du ministre des transports, Amadou Koné.
Ces récipiendaires s’ajoutent à 645 autres acteurs couronnés de certificats dans la vague du cycle ouvert en 2017, soit un total de 720 personnes qui peuvent revendiquer désormais le statut de «transporteurs professionnels».
Ces diplômes permettent d’entrer dans la «cour des grands», a résumé le président du Haut conseil du patronat des entreprises de transport routier (HCPETR), Diaby Ibrahim qui a ressorti l’enjeu de la formation et du renforcement de capacité comme une garantie pour avoir en Côte d’Ivoire «un marché de salariés du transport formés à même de protéger les investissements et les usagers».
Le recyclage des acteurs du transport routier comble les dysfonctionnements responsables de l’anarchie et constitue un bon qualitatif sur le chemin de la professionnalisation du secteur d’activité devenue un objectif majeur de la réforme portée par le ministère concerné.
Le ministre des transports, Amadou Koné, a insisté sur les grandes lignes de la loi d’orientation du transport intérieur (LOTI) matérialisant cette réforme
«La reforme vise la mise en place d’un dispositif réglementaire, pour un meilleur encadrement des acteurs, l’utilisation des TIC en vue de fiabiliser toutes les opérations de production de titres de transport et la mise en place d’une police dédiée à la sécurité routière », a-t-il dit.
Les récipiendaires ont suivi, dans les locaux de l’OSER, 10 jours de formation en gestion d’entreprise, en management et en inspection mécanique automobile et la législation, en ce qui concerne les patrons d’entreprises de transport. Quant aux conducteurs, ils ont été soumis à un recyclage sur 3 jours.
M. Samaké Salif, un des récipiendaires, a indiqué «qu’il s’agit d’appliquer véritablement les dispositions de sorte que les entreprises soient compétitives et que les personnes et les marchandises soient transportés dans les meilleures conditions».
«La réforme est en marche. Elle est irréversible», a assuré le Directeur général des transports terrestres et de la circulation (DGTTC), Romain Kouakou.
Le programme de renforcement des capacités est soutenu par l’Union Européenne qui a mis à disposition les personnes ressources et la logistique. La Banque Africaine de Développement (BAD), autre partenaire sur le projet, s’est engagée à former, en 2019, 5 mille acteurs du transport routier dont 3500 conducteurs.
Célestin KOUADIO
c.kouadio@acturoutes.info