A en croire des sources proches du dossier, la Société de transport urbain (SOTU) est à pied d’œuvre pour (re)lancer ses activités à Abidjan dès janvier 2015.
Présentée comme un sérieux concurrent de la Société de transports abidjanais (SOTRA) la SOTU était annoncée pour démarrer en janvier 1999, avant de butter sur des tracasseries administratives et au plan opérationnel.
Le projet s’est finalement évanoui sur les bords de la lagune Ebrié, au rythme des crises politico-militaires successives, emportant avec lui les rêves d’un souffle nouveau pour les centaines de milliers d’usagers des transports en commun confrontés à la surcharge des autobus et à l’anarchie des taxis et autres « gbakas ».
D’après une note de la Grande Chancellerie, M. Augustin Mambo Directeur général de la SOTU a soumis ses préoccupations mardi, lors d’une audience accordée par Henriette Diabaté.
La démarche de M. Mambo confirme les propos du ministre des transports, Gaoussou Touré, qui révélait récemment des appels du pied pour remettre sur les rails le projet visant une diversification du system de transport à Abidjan.
« Ils sont venus nous voir récemment. Nous leur avons donné un avis favorable, tant qu’ils respectent les règles et qu’ils ont le financement pour leurs activités », a confié le ministre.
La SOTU a à son avantage l’agrément signé sous le régime du président Henri Konan Bédié, pour desservir les communes de Yopougon et d’Abobo. Les deux communes les plus peuplées d’Abidjan. La compagnie devrait également tirer profit de l’enthousiasme des Abidjanais de voir une nouvelle structure les sortir de la galère due à l’insuffisance de l’offre de transport dans la capitale économique ivoirienne.